Une grande majorité de la population israélienne, 75%,  définit sa situation personnelle de «bonne» ou «très bonne». Seulement un cinquième (19,8%) a décrit sa situation personnelle  » moyenne »  et 4,8%  la considèrent comme mauvaise ou très mauvaise, selon les données de l’Institut de la démocratie d’Israël ,  pour l’année 2015, données soumises ce matin au Président Reuven (Ruby) Rivlin. (voir vidéo)

Pour la 13ème fois, le sondage mené par le Centre Guttman pour l’étude de l’opinion et de la politique publique et  dirigé par le Professeur Tamar Hermann , a porté sur la capacité d’impliquer les citoyens sur les décisions du gouvernement, sur leur confiance dans les institutions gouvernementales,  la nature de l’État,  la tolérance et l’acceptation des autres, la liberté d’expression,  l’égalité et  les relations entre civils Juifs et Arabes.

A propos de la question relative à la confiance du public dans les institutions gouvernementales,  seulement 19% ont exprimé «beaucoup» ou «assez» et 36% ont exprimé leur confiance dans le gouvernement et la Knesset;  42% ont exprimé leur confiance dans la police.

Dans le point  des relations judéo-arabes, 36% des Juifs ne voudraient pas vivre à côté des Arabes, mais seulement 11% des Arabes ne voudraient pas vivre à côté d’une famille juive. Interrogés concernant le choix  de leur médecin (arabe ou juif), 78% des Juifs ont répondu qu’ils n’avaient pas de préférence,  comme 91% des Arabes.

67% des Arabes ne se sentent pas faisant partie de l’Etat d’Israël ni concernés par ses problèmes, de même que 10% des Juifs. En outre, la plupart des Juifs préféreraient que les décisions cruciales pour le pays , les enjeux et les questions de gouvernance, de la paix et de la sécurité, soient prise par une majorité juive.

Sur la liberté d’expression , la majorité de la population israélienne (69% de Juifs et 76% Arabes) s’oppose à  l’interdiction, dans la loi,  d’exprimer de vives critiques contre l’Etat. Le public soit  59%,  pense que l’État devrait  surveiller ce qui est écrit et publié par ses citoyens sur INTERNET et sur les réseaux sociaux.

Sur le thème de la tolérance et de l’acceptation des autres, les chiffres sont alarmants:  43,5% ne seraient pas d’accord d’accepter comme voisins,  des travailleurs étrangers;  30% seraient disposés à accepter en tant que voisins des malades mentaux. Dans la communauté, 24% ne voudraient pas vivre auprès d’ultra-orthodoxes et 22%  auprès d’un couple de même sexe.

42% des Séfarades pensent qu’il existe un état de discrimination à leur égard par rapport aux Ashkénazes, comparativement à seulement 16% des Ashkénazes;  87% des Arabes se plaignent de l’oppression d’Israël envers les Arabes par rapport aux Juifs, comparativement à 54% de la part des Juifs.

Parmi le public israélien, l’armée israélienne maintient son statut le plus populaire. La confiance est de 84,5 % des citoyens (dont 93% de Juifs.). Le président bénéficie de la confiance de 70% des citoyens d’Israël et la Cour Suprême de 62%.

Enfin, une grande majorité d’Israéliens (84%), Juifs et Arabes, déclare: « Nous voulons rester ici ».  Les personnes interrogées  souhaitent rester et ne voudraient pas migrer vers un autre pays, pas même en Occident, même si elles reçoivent la citoyenneté .

Le Prof. Tamar Hermann, directeur du Centre Guttman pour l’étude de l’opinion publique et de la politique, a ajouté que « le public israélien est démocratique en théorie, mais beaucoup moins attaché à l’application des principes démocratiques dans la pratique ».