Un nouveau témoignage, révélé dans une enquête télévisée d’Ayala Hasson sur Channel 7, relance les interrogations sur la gestion militaire israélienne lors du massacre du 7 octobre 2023. Selon ce rapport, un hélicoptère de combat de l’armée de l’air, déployé à proximité du festival Nova, aurait identifié une colonne de pick-up transportant des terroristes du Hamas – mais n’aurait pas reçu l’ordre de tirer.
Un repérage clair, mais pas d’ordre de tir
D’après les images diffusées, le pilote a filmé la scène et transmis en temps réel les informations au centre opérationnel de l’armée de l’air. L’épisode se situe environ quatre heures après le début de l’attaque, alors que les médias du monde entier montraient déjà des images de terroristes armés circulant en plein territoire israélien.
Pourtant, aucun tir n’a été ordonné. Les véhicules ont poursuivi leur progression, tandis que les commandos du Hamas continuaient à semer la mort autour du kibboutz Be’eri et dans le périmètre du festival Nova.
Un silence qui interroge
« L’hélicoptère a vu les terroristes, mais n’a pas tiré », résume l’enquête. Ce constat met en lumière les dysfonctionnements du commandement israélien au cœur de la pire attaque terroriste de l’histoire du pays, qui a fait plus de 1 160 morts civils et militaires et 251 otages entraînés dans les tunnels de Gaza【Wikipédia – Attaque du 7 octobre 2023】.
Les raisons de cette inaction ne sont pas encore clairement établies. Plusieurs hypothèses circulent :
- la crainte de frapper des civils dans la confusion,
- des difficultés de coordination entre forces aériennes et terrestres,
- ou encore l’absence d’autorisation politique claire dans les premières heures de la crise.
Une enquête qui accentue la crise de confiance
Ces révélations interviennent alors que la société israélienne réclame toujours des comptes sur les défaillances sécuritaires du 7 octobre. Des commissions d’enquête internes ont déjà reconnu que le renseignement et l’armée n’avaient pas anticipé l’attaque de masse du Hamas. Mais la diffusion d’images montrant une cible terroriste identifiée – et pourtant épargnée – risque de nourrir encore davantage le sentiment d’abandon des familles de victimes et des rescapés du massacre de Nova.
L’affaire des pick-up du Hamas observés mais non attaqués devient un symbole : celui d’une armée surprise, paralysée, incapable d’agir face à l’inimaginable. Pour Israël, cette nouvelle révélation est une piqûre de rappel : au-delà des victoires militaires actuelles à Gaza, il reste une plaie béante du 7 octobre – celle des décisions qui n’ont pas été prises quand elles auraient pu sauver des vies.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés
