Un juge de la Cour nationale espagnole a émis la prison ferme pour trois djihadistes présumés, arrêtés dans la banlieue de Barcelone, et agissant en tant que correspondants de l’État islamique en Espagne pour la « capture » et l’envoi à la Syrie, en particulier de femmes.

Selon des sources juridiques, les détenus, deux hommes et une femme, repérés via une connexion Internet avec des personnes en Syrie, ont confirmé qu’ils ont agi comme intermédiaires pour l’État islamique en Espagne pour envoyer des djihadistes, .

Les deux hommes (32 et 42 ans) travaillaient comme cuisiniers à Barcelone, et un dans un restaurant juif.

La femme (24 ans) faisait partie des groupes de réseautage et elle a attiré d’autres femmes sur les réseaux sociaux.

En décembre 2014, cette femme a tenté de voyager en Syrie par la Turquie et, au moment de son arrestation, ellle avait l’intention d’aller en Afghanistan avec un homme arabe qu’elle devait épouser en Italie.

Selon les sources, son ancien partenaire avait rejoint l’Etat islamique. Pour tous ces faits, le juge a accusé les trois personnes de collaboration avec une organisation terroriste par les réseaux sociaux, apologie du terrorisme et recrutement et endoctrinement de femmes pour l’Etat islamique à travers les réseaux sociaux. 

L’Espagne, en état d’alerte antiterroriste renforcée (niveau 4 sur 5) depuis le mois de juin, a arrêté depuis le début de l’année 95 personnes dans le cadre d’enquêtes sur ces filières djihadistes. Le pays reste cependant bien moins exposé à l’embrigadement de combattants djihadistes que la France : le ministère estime que 139 personnes sont parties combattre en Syrie ou en Irak, dont seules 25 sont revenues en Espagne. Au moins 250 personnes sont revenues en France selon les autorités françaises.