La Syrie a envoyé à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) une plainte faisant valoir qu’Israël mène des fouilles archéologiques du côté syrien sur les hauteurs du Golan.

Dans une lettre à l’ambassadeur d’Israël auprès de l’Unesco, à Carmel Shama-Hacohen, directeur général adjoint de la Culture, de la part de Francesco Bandarin, où il a écrit que le gouvernement syrien a déposé une plainte à l’organisme international « attirant notre attention sur le fait que des fouilles archéologiques ont été faites dans le village de Bir Ajam à Quneitra, ce 11 Juillet 2016 ».

« Comme vous le savez, la Convention de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, dont Israël et la République arabe syrienne font partie, stipule que les mesures de conservation des biens culturels seront prises en étroite coopération avec les autorités nationales », a ajouté Bandarin.

Israël a conquis 1200 kilomètres carrés du plateau du Golan à la Syrie dans la guerre des Six Jours en 1967. Plus tard, il a annexé le plateau, mais la mesure n’a pas été reconnue par la communauté internationale.

La réponse d’Israël à l’UNESCO exprime une condamnation de la plainte syrienne soulignant qu’elle est le « point culminant de l’absurdité », à la lumière de la guerre civile dans ce pays qui a coûté la vie à plus de 600 mille personnes et la destruction systématique du patrimoine culturel de ce pays que mène les factions belligérantes.

Shama-Hacohen a rejeté la plainte comme ‘ridicule », en notant qu’elle « souligne l’utilisation cynique que les pays arabes font de l’Unesco contre Israël ».

Shama-Hacohen dit que Bir Ajam est de l’autre côté de la ligne du cessez-le-feu mis en place par Israël et la Syrie, après la guerre du Kippour en 1974.

« C’est en territoire syrien. Il n’y a pas de fouilles israéliennes à cet endroit », selon l’ambassadeur.

L’Autorité des Antiquités d’Israël a également nié qu’il y ait quelque activité archéologique liée à Bir Ajam.

Shama-Hacohen a été rappelé pour des consultations à Jérusalem après que l’Unesco a approuvé une résolution qui tente d’effacer les liens juifs vers les lieux saints de la Vieille Ville de Jérusalem.