L’écrivain Amos Oz, a récompensé la très controversé organisation de défense des droits de l’homme « Breaking the Silence » (Briser le silence) au cours d’une conférence tenue à l’Université Ben-Gourion dans le Néguev.

Le prix a été attribué après que le président de l’université de Ben Gurion, Rivka Carmi,  a décidé que l’organisation gauchiste recevra le prestigieux prix pour la compréhension judéo-arabe, à la mémoire d’Yitzhak Rabin.

« Parfois, dans l’histoire, ceux qui sont appelés « traîtres » se sont finalement révélés être les pionniers (ou précurseurs) », a déclaré Oz lors de la distribution du prix.

« Briser le silence », est une organisation controversée des droits humains qui publie des témoignages de combattants des Forces de défense israéliennes (FDI) (Les soldats sont anonymes, donc aucun moyen de vérifier la véracité) et a été accusée d’utiliser des informations classifiées et les militants ont été appelés « traîtres » par la droite politique.

Oz a dit que « Breaking the Silence » méritait ce prix. « Ces derniers temps, en particulier au cours des derniers jours, je me demande pourquoi des organisations telles que « Breaking the Silence », « B’Tselem » et « La Paix Maintenant » posent de tels sentiments de peur, de colère et d’hostilité entre les gens.

Non seulement parmi les membres de l’extrême droite ; mais aussi chez des personnes qui se considèrent comme au centre, les gens modérés. La raison de cette hostilité n’est pas que nos adversaires soient racistes. La grande majorité ne sont pas racistes. Cela est parce que la plupart de nos adversaires cherchent à nous faire taire. La grande majorité d’entre eux ne cherchent pas à garder le silence, la grande majorité d’entre eux ne haïssent pas les Arabes ».

Oz a ajouté : « Les gens veulent se sentir bien, et Rompre le silence peut troubler ce sentiment. Les gens veulent que l’Etat d’Israël donne une bonne image, et ne brise pas cette image. Il est tout à fait humain, je ne méprise pas cette émotion. Mais ils pensent à tort ».

« Je veux que nos adversaires méditent que la force morale n’est pas un luxe mais une question existentielle. Je voudrais dire à nos adversaires dans le pays que l’une des rares raisons qui vous font sentir bien c’est parce qu’Israël est toujours respectueux de la liberté d’expression et la liberté de la presse, et qu’il existe aussi des organismes comme « Breaking the Silence », « B’Tselem » et « La paix maintenant ».