Les États-Unis ont demandé à Israël d’accepter et de traiter un citoyen kenyan qui est détenu à Guantanamo pour son implication présumée dans l’attaque mortelle en 2002 contre un hôtel, d’une propriété israélienne à Mombasa.

Selon les documents de l’administration américaine, Mohammed Abdul Malik Bajabu, 43 ans, a avoué son rôle dans l’attaque terroriste, qui comprenait à la fois une attaque de missiles manquée contre un avion de passagers israélien, selon un rapport dans le Miami Herald.

Treize personnes, dix Kenyans et trois Israéliens, dont deux enfants, ont été tués et quatre-vingts blessés avec l’explosion d’une voiture à l’Hôtel Paradise à Mombasa en Novembre 2002, peu après avoir enregistré un groupe d’une soixantaine de touristes israéliens dans le complexe situé en bord de mer.

En même temps deux missiles antiaériens Strela 2 ont été tirés sur un avion de la compagnie israélienne Arkia, quand il a décollé de l’aéroport de Mombasa avec 271 passagers à bord.
Les autorités kenyanes ont arrêté Bajabu en 2007 à Mombasa, et l’ont remis aux États-Unis. À l’heure actuelle, il est dans la prison militaire américaine sans avoir été inculpé.

Selon le Miami Herald, les responsables américains se sont rendus en Israël en Avril dernier pour discuter de la possibilité de transférer le suspect en Israël pour être jugé pour son rôle dans le double attentat.
Les autorités israéliennes ont manifesté leur intérêt à accepter Bajabu. Cependant, la décision a été retardée pendant des mois parce que le FBI refuse de partager les aveux faits par le détenu lors de son interrogatoire en 2007.

Une source anonyme de l’administration américaine a déclaré au journal que « le gouvernement israélien a demandé à plusieurs reprises des informations pour soutenir d’éventuelles poursuites. Mais pour des raisons qui ont été clarifiées ; le FBI a refusé de fournir les informations requises par les procureurs israéliens ».

« Ils veulent voir les déclarations incriminantes. Et voilà où nous sommes coincés, pendant des mois, ce qui est frustrant ».

Le Kenya a essayé de poursuivre d’autres suspects de l’attentat de 2002. En 2005, la Cour suprême a acquitté quatre Kenyans accusés de double attaque par manque de preuves.

Les attaques ont été imputées à la filiale d’Al-Qaïda en Afrique orientale; mais selon le juge, les procureurs ont échoué à relier les suspects avec les attaques ou avec le groupe terroriste.