Selon un article sur Ynet, un nouveau rapport résume une série de cinq réunions entre hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères concernant une politique de défense européenne commune.

Les discussions ont dessiné un tableau très sombre, dans lequel l’Europe d’aujourd’hui qui cherche à éradiquer la guerre sur le continent, s’est heurtée à son impuissance militaire qui confirme qu’elle est donc incapable de se défendre par elle-même.

Parallèlement, pour la première fois depuis longtemps, les menaces sécuritéaires telles que le terrorisme et les positions russes, pèsent lourdement sur l’opinion publique européenne. Le déclin de la confiance du public européen rend les engagements bilatéraux difficiles, en particulier lorsqu’il s’agit de concessions dans la politique européenne en matière de sécurité nationale.

À long terme, cette stagnation risque de renforcer davantage les forces populistes, qui sapent le projet d’intégration et remettent en question la longue tradition européenne, qui consiste à prendre ses distances avec l’usage de la force pour atteindre les objectifs politiques.

L’un des principaux points discutés lors des réunions au Ministère des Affaires Étrangères a été l’incapacité d’un seul pays européen à exécuter une action militaire totalement indépendante. Dans de nombreux cas, cela est dû à la dépendance étrangère et à leur retard technologique rendant la coopération difficile. Par exemple, il n’existe aucun moyen pratique de coordonner les forces militaires en Europe afin de former une puissance militaire commune.

En outre, les discussions et le rapport mettent en évidence que la réticence des Européens à recourir à la force pour promouvoir leur politique étrangère ou intérieure, renforce la dépendance du continent vis-à-vis des États-Unis. Cette réalité se reflète dans l’assujettissement de l’OTAN à la politique de défense américaine.

Le système de défense européen existant est basé sur des armes américaines coûteuses à entretenir et ne fournissant pas l’avantage militaire requis contre d’éventuelles menaces externes à l’Europe. Par exemple, en comparant les forces militaires conventionnelles entre la Russie et l’Europe, la Russie à l’avantage et sans les États-Unis, l’Europe n’a pas de dissuasion tactique nucléaire.

En outre, le rapport affirme que la politique étrangère européenne utilise la menace de la force militaire, mais l’utilisation de cette force, certainement au niveau de l’Union Européenne, n’est que conceptuelle et théorique. En raison des restrictions de ses capacités, l’Europe a perdu la crédibilité de l’utilisation de la force militaire, même au sein de l’Europe.

Le rapport a également souligné que, en raison des problèmes de sécurité internes et externes, un changement important dans le discours sur la sécurité est en train de se produire. Par exemple, des concepts tels que l’utilisation de l’armée pour traiter des questions sociales (comme l’immigration) ne sont plus tabous. Les pays qui ont subi des attaques terroristes ont maintenant une présence militaire dans les rues, un phénomène inconcevable en Europe il y a encore dix ans.

Le rapport souligne en outre que le changement du système mondial, la politique étrangère agressive de la Russie et le désengagement américain croissant en matière de défense Européenne contre le terrorisme islamique, renforcent le sentiment croissant de menace existentielle en Europe. Les changements idéologiques et démographiques provoqués par l’immigration renforcent également cet état d’esprit