La France a rejeté la comparaison faite par le ministre de la Défense, Avigdor Liberman, sur la prochaine conférence sur le Moyen-Orient à Paris avec l’affaire Dreyfus, l’un des événements antisémites les plus significatifs de l’ère moderne.

Liberman a déclaré que le sommet prévu pour le 15 Janvier est un « tribunal contre l’Etat d’Israël ».

« Le seul but de cette convention est de nuire à la sécurité d’Israël et de son bon nom », a déclaré Liberman lors d’une réunion de sa faction politique Yisrael Beiteinu à la Knesset (Parlement).

Le ministère des Affaires étrangères de la France a déclaré que la conférence a été organisée pour « réaffirmer l’engagement de la communauté internationale avec les deux parties, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité et pour souligner l’importance de la solution à deux Etats ».

Le 15 Juillet, Israël a refusé de participer au sommet insistant sur le fait que la seule voie vers la paix passe par des négociations bilatérales directes. Au lieu de cela, les Palestiniens soutiennent l’initiative française, ce qui impliquera deux douzaines de pays dans le but de relancer les efforts de paix.

Selon les rapports de la Manche 10, le Premier ministre Benjamin Netanyahu craint que les membres du Quartet du Moyen-Orient -USA, la Russie, l’ONU et l’UE vont coordonner leurs positions au sommet et assister au Conseil de sécurité de l’ONU dans les derniers jours de la présidence de Barack Obama.

Liberman fait écho à ces craintes: « Nous parlons de la version moderne de l’affaire Dreyfus, sauf que cette fois-ci, au lieu d’être relégué à l’accusation, toute la nation d’Israël sera présente à part entière ».

L’affaire Dreyfus fut un scandale politique et militaire dont les effets ont largement dépassé les frontières de la France et ont été ressentis dans toutes les communautés juives du monde entier.

En 1984, les fonctionnaires ont découvert qu’un haut commandement français passait des secrets à l’armée allemande et ont accusé Alfred Dreyfus, un officier juif de l’artillerie française. Dreyfus a été condamné, rétrogradé et envoyé dans une prison isolée sur l’île du Diable en Guyane française.

L’affaire a été dénoncée comme un exemple d’injustice, notamment dans une lettre publiée en 1899 par l’écrivain Emile Zola sur le journal L’Aurore. En 1899, Dreyfus a été gracié par le président de la France et libéré; et en 1906 une commission militaire officielle l’a disculpé.