LE DÉCLIN DE L’OCCIDENT ? – Par Edmond Richter

Imaginez que vous vous trouviez dans une contrĂ©e inconnue, avec des lois, des coutumes, une culture diffĂ©rentes. Dans ce pays, on offre en votre honneur un festin royal et, lorsque repu, vous fumez avec votre hĂŽte le calumet de la paix, celui-ci vous apprend que ce que vous avez mangĂ© Ă©tait le cƓur de sa fille de 7 ans qu’il a sacrifiĂ©e pour l’occasion.

Je doute que vous puissiez garder alors votre repas


De votre point de vue, on vous a fait participer Ă  une incroyable et criminelle abomination.

De son point de vue, il vous a honorĂ© en vous offrant sa fille; La manger vous donnera sa grĂące et, de toutes façons, les filles ne peuvent pas chasser et sont donc inutiles. De plus, les dieux que vĂ©nĂšrent cette tribu ont ordonnĂ© depuis la nuit des temps des sacrifices humains afin de les apaiser et d’obtenir leurs faveurs.

Ce que je veux vous faire toucher du doigt est la NON-COMMUNICATION des cultures. Oswald Spengler l’avait dĂ©jĂ  affirmĂ© et dĂ©montrĂ© en 1920, dans son oeuvre « Le DĂ©clin de l’Occident ».

C’est le problĂšme que nous vivons sur notre planĂšte qui rĂ©trĂ©cit chaque jour du fait de la facilitĂ© des communications : Le Choc des Civilisations, comme l’avait nommĂ© Samuel P. Huntington, qui fut d’ailleurs fĂ©rocement attaquĂ© sans que pourtant l’on daigne discuter ou argumenter avec lui.

Pourquoi cette fureur, voire cette rage ? Tout simplement parce que Huntington dĂ©molissait et niait le mythe fondateur et fondamental de la civilisation occidentale, Ă  savoir l’UNIVERSALITÉ de ses principes, de ses valeurs, de ses dogmes : « Ce en quoi nous croyons, nous hommes blancs occidentaux, est universel. C’est ce en quoi le monde entier devrait croire, ce qu’il devrait avoir pour valeurs, il devrait obĂ©ir aux mĂȘmes dogmes ».

Pensez tout simplement Ă  la DĂ©claration UNIVERSELLE des Droits de l’Homme
 Notez en passant que la moitiĂ© de l’humanitĂ©, les femmes, n’y sont mĂȘme pas Ă©voquĂ©es. Cette DĂ©claration universelle des Droits de l’Homme est en fait un colonialisme culturel sans pareil. Imaginez que les Mongols de Bayanhongor ou les cannibales Baruya de Papouasie aient rĂ©digĂ© un semblable texte UNIVERSEL avec leurs valeurs, leurs principes de vie, leur culture
 Je doute qu’il nous conviendrait


Je ne suis pas partisan de la relativitĂ© des cultures, c’est-Ă -dire de proclamer que toutes les cultures se valent et que nous, occidentaux, ne pouvons nous prĂ©valoir d’une supĂ©rioritĂ© quelconque.

Je crois que toutes les cultures ne se valent pas, qu’il existe au moins UN critĂšre qui me permet de les classer par ordre de valeur : le degrĂ© de libertĂ© des individus qui vivent au sein de cette culture. La fillette sacrifiĂ©e n’a pas eu voix au chapitre !

Je suis prĂȘt Ă  reconnaĂźtre que ce critĂšre est trĂšs relatif, qu’il privilĂ©gie la libertĂ© de l’individu (notion occidentale) par rapport Ă  la solidaritĂ© du groupe ou aux « commandements divins ». Je suis d’accord et j’admets que je ne puis m’abstraire vraiment de mon conditionnement social et culturel occidental qui fait que je privilĂ©gie ce critĂšre de libertĂ© individuelle. C’est ainsi et je l’accepte totalement.

Nous venons maintenant au cƓur du dĂ©bat : quid des autres peuples, des autres conditionnements socio-culturels, des autres principes, des autres valeurs ?

Je veux proposer deux rĂ©ponses, selon que je vais dans le pays de l’autre ou selon que l’autre vient dans mon pays.

1) Lorsque je vais chez l’autre, la rĂšgle est simple : je respecte ses valeurs et ses coutumes. Cela ne veut pas dire que je vais manger respectueusement la fillette de mon hĂŽte mais que, venant dans un monde inconnu, je vais me renseigner, je vais demander Ă  mon hĂŽte quel type de viande il m’offre, signaler que ma religion m’interdit de manger du porc ou de la chair humaine
 Je risque peut-ĂȘtre de l’offenser mais j’ai le droit Ă  MA culture, SANS ESSAYER de l’imposer Ă  l’autre. Je puis lui dire que, dans mon pays, jamais nous ne tuerions nos enfants pour honorer un visiteur mais que ce sont nos us et coutumes. Je ne me permettrais pas de le juger moralement sous prĂ©texte qu’il vit dans une autre culture que la mienne. Je vais ESSAYER de lui transmettre MES valeurs mais en respectant les siennes. Cette attitude est d’ailleurs trĂšs semblable Ă  ce que je pratique quotidiennement dans mon travail en tant que psychothĂ©rapeute.

2) Lorsque l’autre vient chez moi, J’EXIGE qu’il respecte MES valeurs, MES coutumes, MES croyances. Qu®il les respecte et les vive. Sinon il doit partir.

Et c’est lĂ  que commencent les difficultĂ©s de l’humanisme colonial. Je l’appelle ainsi car la prĂ©tention de dĂ©clarer son humanisme UNIVERSEL est de fait une tentative de colonisation culturelle des autres peuples. C’est Ă©tendre et imposer la vision occidentale aux bouddhistes, aux musulmans, aux taoĂŻstes, aux aborigĂšnes d’Australie, aux hindouistes, aux esquimaux, aux indiens d’AmĂ©rique, aux cannibales de Papouasie, bref Ă  tous les non-occidentaux.

Mais la vraie contradiction est la suivante : si mon humanisme est UNIVERSEL, je me dois de l’appliquer aussi à celui qui vient chez moi et accepter qu’il veuille continuer à vivre SES valeurs, SES lois, SES croyances. Je ne peux pas lui imposer les miennes car, selon mon humanisme universel, il a autant de droits que moi à vivre SA culture et SA religion. Si pour l’humanisme universel toutes les cultures humaines se valent, au nom de quoi exigerais-je qu’il s’adapte à ma façon de vivre ?

Je dois lui faire de la place dans ma maison, lui donner des chambres suffisantes pour sa famille nombreuse, quitte Ă  ce qu’il dĂ©clenche un incendie pour avoir allumĂ© un feu dans sa chambre Ă  coucher.

Toutes les civilisations ont toujours fait appliquer rigoureusement et parfois brutalement leurs lois (Ă  Rome, fais comme les Romains).

Seule la civilisation humaniste occidentale ne le fait pas car elle est la seule Ă  vouloir ĂȘtre UNIVERSELLE, donc Ă  accorder Ă  l’étranger les mĂȘmes droits „fondamentaux“, quitte Ă  ce que celui-ci en abuse sans pour autant se soucier de ses devoirs.

C’est trĂšs exactement le problĂšme que nous avons avec l’Islam en Europe : une juge allemande libĂšre un accusĂ© musulman qui Ă©gorgea sa sƓur car les crimes d’honneur (quelle horreur que de les appeler ainsi) font partie de sa culture islamique
 Des foules musulmanes prient dans les rues, bloquant toute circulation, au nom du droit occidental Ă  la libertĂ© d’exercer sa religion
 Des tribunaux islamiques appliquent la Sharia qui est radicalement contraire Ă  nos lois et incompatible avec elles
 Des musulmanes se promĂšnent complĂštement voilĂ©es, ne laissant qu’une fente pour les yeux, car elles ont « le droit de s’habiller comme elles le veulent »  Des policiers, des secouristes, des pompiers Ă©vitent les quartiers islamisĂ©s pour ne pas « provoquer » ceux qui y habitent et se faire caillasser
 Des tribunaux sont occupĂ©s Ă  plein temps pour des accusations d’islamophobie par des avocats musulmans payĂ©s par l’Arabie Saoudite ou le Qatar, au nom de la libertĂ© d’expression


Bref, notre universalisme nous a conduits Ă  accepter ce qui nous dĂ©truit de l’intĂ©rieur. Nos corps biologiques se conduisent bien plus intelligemment que nous et se dĂ©fendent contre toute intrusion Ă©trangĂšre qui nuirait Ă  notre intĂ©gritĂ© physique.

Rome, dans sa derniĂšre phase impĂ©riale, fut dĂ©truite de l’intĂ©rieur par la citoyennetĂ© accordĂ©e Ă  des peuples « barbares » ayant d’autres croyances, d’autres valeurs, d’autres cultures.

Christophe Yarisset Ă©crit sur Facebook le 18 janvier 2017 : « Les lois françaises sont faites pour un peuple civilisĂ©. Elles ne sont pas faites pour faire face Ă  la rage et Ă  la haine islamiques. Personne, au moment de la rĂ©daction de ces lois, ne pensait se retrouver un jour avec 10 % de sĂ©ditionnistes haineux prĂȘts Ă  tout pour dĂ©truire la France. » Et nous constatons la mĂȘme chose en Allemagne, en SuĂšde, en Angleterre, en Hollande et mĂȘme en Suisse


Je résume :

– Notre croyance en des valeurs universelles est colonialiste et dĂ©truit notre particularitĂ© culturelle, religieuse, nationale ;

– Les croyances de l’autre Ă©tant aussi lĂ©gitimes que les miennes, au nom de quoi lui interdirais-je de les vivre sur mon sol (?) ;

– NapolĂ©on avait su rĂ©soudre ce paradoxe en disant, Ă  propos des juifs de France : « Tout en tant qu’individu, rien en tant que nation. » Nous pourrions dire de mĂȘme aujourd’hui : « Tous les droits ET les devoirs pour le musulman, rien pour l’Islam  ».

Oswald Spengler avait raison lorsqu’il Ă©crivait que la relativitĂ© culturelle (« toutes les cultures se valent ») est le signe flagrant de la dĂ©cadence et du dĂ©clin d’une sociĂ©tĂ©, le signe avant-coureur de sa disparition de la scĂšne de l’histoire. À NOUS DE DÉCIDER DU CONTRAIRE ! Je me fiche de savoir si toutes les cultures se valent ou non. Je veux garder MA culture, MON cadre de vie, MES valeurs, MES principes et J’EXIGE de tous ceux qui vivent sur mon sol qu’ils les respectent et les vivent.

PS : Pour mes amis israĂ©liens et ceci vaut aussi pour les Arabes israĂ©liens. Vous avez des droits en tant qu’individus, vous n’avez aucun droit en tant que « Palestiniens ». Vous avez par contre des devoirs envers IsraĂ«l : allĂ©geance envers l’Etat d’IsraĂ«l, dĂ©fense et protection de l’Etat d’IsraĂ«l et de ses habitants. L’attitude d’une Haneen Zoabi devrait l’exclure immĂ©diatement d’IsraĂ«l. Mais les IsraĂ©liens font la mĂȘme erreur que les EuropĂ©ens et accordent tous les droits Ă  ceux qui veulent les dĂ©truire. Seriez-vous Ă©galement atteints du syndrome de l’humanisme occidental ?


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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3 Commentaires

  1. Ma pauvre Josette, tu es complĂštement et dĂ©finitivement stupide! 1) Il n’y a pas d’amitiĂ© avec l’Arabie Saoudite,le quatar et la jordanie! Juste des interĂȘts MOMENTANÉS parallĂšles Ă  cause de l’Iran. 2) En quoi ces interĂȘts MOMENTANÈS contredisent mon analyse??? 3) Ta haine d’Israel t’empĂȘche de raisonner lucidement et d’utiliser ta cervelle un peu plus valablement. En psychologie on n’appelle cela de la DISSONANCE COGNITIVE.