Un sondage mené par l’un des principaux sondeurs, Mina Tzemach pour le Centre de Jérusalem pour les affaires publiques ce 20-21 Mars, 2017, a montré une diminution du soutien à un retrait de la Judée et la Samarie, et l’établissement d’un Etat palestinien.
Il y a eu une diminution progressive (juive) de la volonté des Israéliens d’accepter un retrait de la Judée-Samarie dans le cadre d’un accord de paix (60 % en 2005 à 36 % en 2017). Il y a également eu une baisse du soutien du plan Clinton (un Etat palestinien démilitarisé, sans blocs de colonies, avec le plein contrôle de la sécurité palestinienne de Judée-Samarie, et Jérusalem divisée comme la capitale des deux Etats, le Mont du Temple aux mains des Arabes, alors qu’Israël reçoit le mur des Lamentations), avec 55 % en 2005 à 29 % en 2017.
L’enquête était basée sur un échantillon représentatif de 521 personnes à partir d’un panel Internet de la société iPanel, et les entrevues ont été réalisées via Internet les 20-21 Mars 2017. L’erreur d’échantillonnage maximale était de 4,4 %.
En ce qui concerne Jérusalem :
79 % disent qu’il est important de conserver une Jérusalem unifiée sous souveraineté israélienne, alors que 15 % disent qu’il n’est pas important.
41 % sont d’accord et 52 % s’opposent à la division de Jérusalem dans les secteurs juifs et arabes (sans mention que la capitale de l’Etat palestinien sera à l’est de Jérusalem).
Si Jérusalem est devenue la capitale palestinienne, l’accord diminue à 33 % et l’opposition augmente à 59 %.
Le transfert du Mont du Temple aux Arabes : 10 % sont d’ accord et 83 % s’y opposent.
En ce qui concerne le retrait de la Judée-Samarie dans le cadre d’un accord de paix et la création d’un Etat palestinien :
Le retrait de tous les territoires : 15 % sont d’accord, alors que 77 % s’y opposent.
Le retrait sauf pour les grands blocs de colonies : 37 % sont d’accord, alors que 57 % s’y opposent.
Lorsque la possibilité se présente des échanges de territoires en échange de l’annexion : 29 % sont d’accord, alors que 64 % s’y opposent.
Lorsque l’annexion des blocs de colonies en Israël est incluse et il est précisé que l’Etat palestinien sera démilitarisé, l’augmentation de l’accord à 48 % et l’opposition diminue à 44 %. Cela montre que le principal sujet de préoccupation est la sécurité.
L’une des raisons de l’opposition à un retrait israélien implique le contrôle des points stratégiques :
88 % disent qu’Israël ne peut pas se retirer des territoires qui bordent l’aéroport Ben-Gourion. 81 % disent qu’Israël ne peut pas se retirer des territoires bordant Tel-Aviv-Jérusalem (route 443).
En ce qui concerne la participation américaine:
L’accord avec les paramètres Clinton augmente à 51% si Israël a des garanties de sécurité, y compris un pacte de défense avec les Etats-Unis.
74% disent qu’il est important que les États – Unis participent à tout accord entre Israël et les Palestiniens.
En ce qui concerne le retrait unilatéral (sans accord) :
26 % d’ accord et 61 % s’y opposent.
En ce qui concerne la reconnaissance d’Israël comme l’État-nation du peuple juif:
71 % déclarent qu’un accord devrait être subordonné à la reconnaissance palestinienne d’Israël comme l’État-nation du peuple juif, alors que 20 % sont en désaccord.
En ce qui concerne l’ instabilité régionale:
Compte tenu de l’instabilité actuelle au Moyen – Orient, est – il possible de faire des concessions importantes, ou Israël doit exercer une grande prudence en ce qui concerne les concessions territoriales ?
14 % disent qu’Israël peut faire des concessions, alors que 80 % disent qu’Israël ne peut pas faire des concessions.
En ce qui concerne les hauteurs du Golan:
58 % disent qu’Israël devrait conditionner un accord avec les Palestiniens sur la reconnaissance américaine et l’application de la loi israélienne sur les hauteurs du Golan, alors que 25 % sont en désaccord.