Hier fut un jour important pour Luiza Nahari, cette juive yéménite, dont l’époux, Moshé avait été assassiné dans leur ville natale à Raydah en 2008. Elle a décidé de faire son Aliya ce dimanche matin avec 4 de ses enfants. Les cinq autres avaient déjà immigré en Israël immédiatement après l’assassinat de leur père.
Luiza Nahari et ses quatre enfants sont arrivés en Israël , ce dimanche matin à l’aéroport Ben Gourion. (crédit photo: Sasson Tiram, l’Agence juive pour Israël)
« Moshe Nahari a été assassiné uniquement parce qu’il était Juif. Son plus jeune fils n’avait que quelques mois quand son père a été tué « , a précisé Natan Sharansky de l’Agence Juive. « Les retrouvailles avec ses enfants ont été émouvantes . »
Moshe Nahari était professeur d’hébreu et abatteur rituel pour la communauté juive de Raydah dans la province yéménite d’Amran. Il avait 30 ans, quand il a été assassiné par Abdul Aziz Yahya Al-Abdi, un ancien officier de la Force aérienne yéménite. Al-Abdi aurait crié «Juif, accepte le message de l’islam« , avant d’ouvrir le feu avec une Kalachnikov.
Une enquête préliminaire a révélé que le criminel avait tué le père de famille juif mais avait aussi assassiné sa propre épouse deux ans plus tôt, mais il a versé une compensation monétaire à la famille de la victime pour éviter la prison. Un agent de la sécurité de haut rang dans la province d’Amran, du nom de Ahmed el-Sarihi, le décrit comme «un extrémiste qui souffre de problème mental».
Al-Abdi a été reconnu coupable d’assassinat en Mars 2009, et a été condamné à verser à la famille Nahari 5500000 Riyal du Yémen (environ 27.500 $). Et il a été interné dans un établissement psychiatrique. Le verdict a été porté en appel par la famille Nahari, et en Juin 2009, la sentence a été commuée en peine de mort. L’agence de nouvelles chinoises Xinhua a rapporté qu’en Avril 2011 Al-Abdi s’était évadé. Depuis lors on n’a plus eu de ses nouvelles.
Le Yémen a été jadis la résidence d’une communauté juive prospère. Plus de 50.000 Juifs ont immigré entre 1949 à 1951 après la création de l’État d’Israël. Selon l’Agence juive, l’assassinat de Nahari a déclenché une vague d’immigration juive en provenance du Yémen. Il reste à peine 130 juifs au Yémen, dont 50 d’entre eux résident à Sana’a.