Jack Fried, le touriste belge, a porté plainte, lundi dernier. Il a refusé d’assister aux deux confrontations avec l’hôtelier proposées par la gendarmerie mardi et mercredi. Photo DL/J.S.
Vous voulez changer d’air ? Oui c’est légitime après une année de travail, tout le monde veut partir en vacances et en famille, mais lorsqu’on est croyant pratiquant et juif, il est difficile d’associer vacances et judaïsme en dehors d’Israël…et cela peut entrainer des conséquences inattendues :
Voici un article trouvé sur le site de ledauphine.com :
Parce que c’était le soir du Shabbat, il avait demandé au propriétaire de l’hôtel dans lequel il s’apprêtait à passer la nuit de laisser l’éclairage du couloir éteint en permanence. L’altercation qui s’en est suivie, vendredi dernier, entre un hôtelier de Bourg-Saint-Maurice et un touriste belge de confession juive, est montée d’un cran, lundi, après qu’une plainte a été déposée à la gendarmerie de Bourg-Saint-Maurice par le vacancier pour « discrimination par refus de service en raison de la religion ».
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Depuis le début du mois d’août, Jack Fried, 35 ans, « juif pratiquant » selon ses termes, était en vacances avec sa femme aux Arcs. Ils logeaient dans un hôtel d’Arc 2000. Vendredi dernier, celle-ci est emmenée à l’hôpital de Bourg-Saint-Maurice après avoir fait un malaise. Son mari réserve alors une chambre dans un hôtel de la commune. « Pendant Shabbat [jour de repos qui commence le vendredi soir pour finir le samedi soir dans la religion juive, NDLR], on ne doit pas allumer les lumières directement ou indirectement. Dans le couloir de l’hôtel, il y avait une lumière qui s’allumait automatiquement à mon passage, je suis donc allé voir la personne qui m’avait donné les clés pour essayer de trouver une solution. J’étais prêt à payer un peu plus. »
Selon l’hôtelier, décrit par ceux qui le connaissent comme quelqu’un « capable de grosses colères », « mais pas forcément dirigées contre quelqu’un en particulier » : « une personne, tout à fait désagréable, s’est présentée chez moi en me demandant de condamner mon système d’éclairage. Comme je l’entendais palabrer avec ma femme, je lui ai dit qu’on ne faisait pas ce genre de choses ».
Il aurait alors demandé à Jack Fried s’il était juif, récupéré ses affaires dans sa chambre et les auraient déposées devant l’hôtel en lui demandant de s’en aller. Accompagnant cette demande de hurlements et d’injures antisémites selon le vacancier, ce dont se défend l’hôtelier.
Parole contre parole.
Alerté, le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme, dirigé par Sammy Ghozlan, a fait savoir son intention de déposer plainte ce matin pour “refus de vente” et “injure à caractère antisémite”. Pour l’hôtelier borain, auditionné par les gendarmes mardi, « on marche sur la tête ». « Qu’est-ce que je fais, je lui facture deux jours d’électricité et puis il porte plainte parce que c’est trop cher ? »
Jack Fried, lui, est rentré en Belgique hier. Il a refusé d’assister aux deux confrontations avec l’hôtelier proposées par la gendarmerie mardi et mercredi.
Du coup, selon le procureur de la république d’Albertville, Patrick Quincy, en charge du dossier, en l’absence d’éléments permettant de démontrer l’infraction, il est fort probable que sa plainte soit classée sans suite.
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