A partir de ce dimanche, les érythréens et soudanais, qui vivent légalement en Israël auront droit à une prolongation de deux mois des visas temporaires, par le ministère de l’Intérieur, ou soit le départ « volontaire » au Rwanda.
Les premiers à recevoir de tels ultimatums sont des hommes célibataires qui apparaîtront demain au ministère de l’Intérieur pour l’extension des permis de séjours temporaires. Comme l’a indiqué plus tôt le ministre de l’Intérieur Aryeh Deri, cela n’affectera pas ceux qui ont réussi à déposer une demande d’asile au ministère de l’Intérieur et n’ont pas encore reçu de refus. La plupart des demandeurs d’asile vivant dans le sud de Tel Aviv n’ont pas présenté de demande. Selon les organisations qui aident les réfugiés, il est presque impossible de se rendre au seul département du ministère de l’Intérieur qui accepte de telles demandes.
Cette semaine, les habitants du camp de «Holot» ont reçu des «tracts d’information pour un départ vers un troisième pays sûr» avec une proposition de faire un choix dans 30 jours pour partir au Rwanda ou dans une prison pour être resté illégalement en Israël. Les tracts disent que le Rwanda est un pays sûr avec une économie en plein essor, prêt à accepter les «infiltrés» d’Israël et à leur fournir des permis de résidence et de travail.
Les données recueillies par le ministère de l’Intérieur sur le sort des Africains «volontaires» envoyés au Rwanda ces dernières années sont classées et la Cour suprême a jugé impossible de les publier. Les données recueillies par des organisations de défense des droits de l’homme et des journalistes de différents pays montrent que le Rwanda n’accorde pas le statut légal à l’expulsion des Érythréens et des Soudanais d’Israël.
À leur arrivée à l’aéroport de Kigali, ils sont sélectionnés, passent par des points de contrôle avec des passeports et envoyés dans des endroits isolés ou à la frontière avec l’Ouganda.
Des personnes connues sont venues soutenir les migrants comme le PDG Rami Levy qui de sa tour d’ivoire a décidé de condamner ces expulsions (et cette main d’œuvre pas chère) sans pour autant soutenir les résidents israéliens du sud de Tel Aviv qui aujourd’hui vivent un véritable enfer quotidien.