La crise diplomatique dans les relations avec la Pologne, qui a éclatée après l’adoption de la loi sur la responsabilité pénale pour avoir mentionné la participation des Polonais aux crimes nazis, est exacerbée. La délégation du ministère polonais du tourisme a annulé sa visite à la foire internationale du tourisme, qui s’ouvre dans le centre d’exposition de Tel Aviv. Comme l’informe Ynet, la gestion du centre d’exposition « Ghanec Taaruha » a reçu une notification officielle de la part du ministère du Tourisme de la Pologne.

La loi, initiée par le gouvernement de droite nationaliste de Pologne et approuvée par les deux chambres du Seimas, menace de trois ans de prison pour avoir utilisé l’expression «camps de la mort polonais» et toute allégation que la Pologne porte une part de responsabilité dans le génocide du peuple juif.

L’approbation de la loi par la chambre basse du Sejm a provoqué une tempête d’indignation publique en Israël. Le leader de « Yesh Atid » Yair Lapid a déclaré que « les camps de la mort polonais sont un fait historique, et aucune loi ne changera cela ». L’ambassade de Pologne en Israël est entrée dans une polémique avec Lapid dans « Twitter », conseillant d’améliorer l’étude de l’histoire de l’Holocauste en Israël.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui dirige en même temps le ministère des Affaires étrangères, a tenté d’éteindre le scandale et a annoncé le début des négociations avec le gouvernement de la Pologne concernant les « changements » dans le texte de la loi. Cependant, après cela, la chambre haute du Seim a approuvé la loi de la même manière. Pour l’entrée en vigueur de l’acte législatif sur les peines pour «distorsion de la mémoire historique», seule la signature du président Andrzej Duda est requise.

Le gouvernement polonais ne montre pas la volonté de céder aux exigences d’Israël. Le Ministre de la Justice de la Pologne Zbigniew Zobro dit qu’il existe des lois qui restreignent la liberté d’expression en Israël – en particulier, la « loi Nakba » interdisant de célébrer la Journée de l’Indépendance d’Israël comme un jour de catastrophe nationale des Arabes palestiniens sous la menace de sanctions financières. Il convient de noter que la loi controversée adoptée en 2011 à l’insistance du parti Yisrael Beiteinu, n’a jamais été appliquée dans la pratique (et donc pas soumise à l’examen de la Haute Cour).