Affiche : « Bienvenue au service pénitencier israélien. » (Crédit photo: Matt Lebovic)
Selon le site timesofisrael, depuis 2005, l’association Lockup, vérifie la vie en prison aux États-Unis et dans le monde. En mai 2012, ce fut le tour d’Israël après les récentes visites en Europe et en Asie qui ont montré des conditions désastreuses des cellules de prisons, digne du moyen âge. Mais ce fut une surprise lors de leur visite dans les prisons israéliennes.
Près de 18.000 prisonniers se répartissent dans 32 administrations pénitentiaires israéliennes, dont les deux tiers ont été condamnés pour des crimes liés à la drogues ou au vol de biens. Juifs et Arabes israéliens sont logés dans les mêmes locaux, et parfois partagent une cellule. Israël a aussi quelques prisonniers qui ont tués, mais les taux nationaux pour des crimes d’homicide, de viol et autres violences sont plus faibles que dans la plupart des pays « développés ».
Les détenus et le personnel sont formés pour éviter des récidives après leur sortie de prison et ce taux est le plus bas dans le monde.
Les visites se sont faites dans trois prisons israéliennes: Rimonim, la plus importante d’Israël qui est une prison de haute sécurité; Neve Tirza, le seul établissement pour les femmes, et Hermon, connue pour être une prison thérapeutique en Israël » .
Non seulement Israël héberge moins de prisonniers par habitant que la plupart des pays occidentaux, et les détenus libérés atteignent un niveau élevé de réinsertion dans la société. Les taux de récidive aux Etats-Unis et en Europe est de 75%, et pour Israël, il est de moins de 20% . Les prisons israéliennes sont moins fréquentées que dans la plupart des pays, en partie en raison de la libération de milliers de prisonniers palestiniens « sécuritaires » ces dernières années.
Les différents moyens pour réintegrer les prisonniers dans la vie, sont les stages d’éducation, le développement des compétences et l’emploi pour éviter les récidives.
A la prison de Hermon en Galilée, tous les détenus acceptent de participer à des séances quotidiennes de thérapie de groupe. Les détenus sont logés en fonction de leurs infractions, et les travailleurs sociaux pénitentiaires sont reçus comme des «résidents» et non des détenus. Hermon ressemble plus à un campus universitaire qu’une prison, avec une liberté de mouvement pour les détenus qui choisissent de servir leur temps « thérapeutique ».
Pour la seule prison pour femmes en Israël, Neve Tirza qui abrite un peu plus de 200 détenues, l’association a été surprise de trouver un zoo pour enfants et une salle de méditation avec des réservoirs de poissons qui brillent dans le noir. Les détenus peuvent apprendre la danse, l’art, et même allaiter leurs bébés, si elles sont nouvelles mères.
«Nous ne nous sentons pas en prison», a déclaré une nouvelle maman, Neve Tirza dispose également d’une programme de « vacances » avec les détenus sélectionnés recevant des congés mensuels allant jusqu’à trois jours. Les femmes ne représentent que deux pour cent de la population carcérale en Israël, par opposition à près de 9% aux Etats-Unis, la plupart purgeant une peine pour infractions liées aux drogues.
Tout en notant que la prison Rimonim maintient plus de 700 caméras de surveillance et un chien qui patrouille proche de la clôture périmétrique. Les relations sont chaleureuses entre les détenus et les gardiens, et la prison est plus une «maison de fraternité. »
Les nouveaux détenus à Rimonim sont autorisés à porter leurs vêtements, appareils et autres objets personnels en prison. La plupart des détenus cuisinent eux-mêmes dans les cuisines collectives, et le personnel pénitentiaire mange de la nourriture préparée par les détenus. Les détenus juifs et arabes ont de bonne relations avec les gardes.
«Je me sens comme si j’étais dans un hôtel», dit un Arabe israélien de sa cellule spacieuse avec du matériel de cuisine, des étagères et un coin salle de bain privée. « Rien ne manque. »
Les prisons israéliennes ont valu les louanges internationales pour l’innovation dans la conception physique et de réadaptation. A la prison de Tzalmon, les détenus passent la majeure partie de la journée hors de leur cellule, en possession de clés de cellule et peuvent se rendre dans d’autres locaux pour le travail, le sport, manger, etc… Une cour intérieure permet aux détenus d’être visiter par la famille, et de se rencontrer dans une atmosphère paisible.
Il y a aussi l’unité Rimonim pour les Juifs religieux. Les Détenus pratiquants profitent d’un guide pour l’ étude de la Torah et la prière en commun tout au long de la journée, avec la présence de non-pratiquants. Un détenu a expliqué l’importance d’une mezouza sur chaque cadre de porte comme un rappel que même les prisons peuvent être sainte.
5.000 prisonniers palestiniens bénéficient d’une allocation de vie totalisant 100 millions de dollars par an de l’Autorité palestinienne, s’ils ont été reconnus coupables de violence contre les Israéliens.
Police à Ramla. (Crédit photo: Matt Lebovic)