Israël devrait accorder un statut légal à plus de 500 jeunes migrants africains, a annoncé le conseil de l’Agence Juive.
Le conseil d’administration, réuni à Zichron Yaakov dans le nord d’Israël, a demandé au ministre de l’Intérieur Arye Deri d’accorder un statut juridique à plus de 500 jeunes migrants arrivés en Israël il y a plusieurs années en tant que mineurs non accompagnés et géré par l’Agence Juive et le Ministère de l’Éducation.
« Ces jeunes ont grandi dans un environnement éducatif israélien, parlent couramment l’hébreu, sont imprégnés de la culture israélienne et sont fidèles à l’Etat d’Israël », écrit le conseil. « Par conséquent, il est juste qu’ils obtiennent un statut légal. »
Le Conseil a également appelé le gouvernement israélien à veiller à ce que « chaque migrant ait la possibilité de demander l’asile et de bénéficier d’une procédure régulière dans l’examen de sa demande ». Il a également annoncé la création d’un groupe de travail qui émettrait des recommandations au conseil.
Le cabinet israélien a approuvé le mois dernier un plan et le budget pour expulser des milliers de migrants du Soudan et de l’Erythrée.
L’Autorité de la Population et de l’Immigration a informé les migrants du Soudan et de l’Erythrée qu’à partir du 1er janvier, ils doivent retourner dans leur pays ou dans un pays tiers, ou être envoyés en prison jusqu’à ce qu’ils soient expulsés. Selon le plan du gouvernement, les migrants qui décident de partir d’ici le 31 mars recevront un paiement de 3 500 $ ainsi que des billets d’avion gratuits et d’autres incitatifs, selon les rapports.
Pour l’instant, les avis d’expulsion ne seront pas délivrés aux femmes, aux enfants, aux familles, à toute personne reconnue comme victime d’esclavage ou de traite des êtres humains et à ceux qui ont demandé l’asile avant la fin de 2017.
Quelques 40 000 Érythréens et Soudanais vivent en Israël, dont 5 000 enfants.