Photo: Meyer Hack, survivant de l’Holocauste polonais, montrant son tatouage lors d’une conférence en Israël, le 15 juin 2009. REUTERS/Baz Ratner

Une suite de chiffres tatoués sur un bras fait forcément penser à un ancien déporté. En Israël, de nombreux jeunes ont décidé en souvenir de leurs grands parents de se faire tatouer avec une suite de chiffres. Une nouvelle façon pour préserver la mémoire d’ancêtres victimes de l’Holocauste.

Selon un reportage du  New York Times, certains Israéliens se font tatouer comme leurs parents ou grands-parents :

«Ma génération ne sait strictement rien sur la Shoah», a ainsi confié Eli Sagir, 21 ans, tatoué depuis 4 ans, au quotidien américain.

«Vous leur parlez et ils ont l’impression qu’il s’agit de la sortie d’Égypte, de l’histoire ancienne. Moi j’ai voulu que ma génération se souvienne. Je veux leur dire l’histoire de mon grand-père, et celle de l’Holocauste.»

Les derniers témoins de ce génocide se font de plus en plus rare en Israël, et pour notre pays le souvenir reste d’une importance primordiale pour les futures générations :

«Nous nous éloignons de la mémoire vivante pour aller vers la mémoire historique», souligne Michael Berenbaum, professeur à l’American Jewish University de Los Angeles.

«Nous sommes à ce moment de transition et [les tatouages] sont une manière insolente, démonstrative, de le franchir.»