Un député du parti Yisrael Beytenu a promis samedi que dans les mois à venir, son parti ferait en sorte que la Knesset adopte une loi autorisant la peine de mort pour les terroristes palestiniens reconnus coupables.
24h après après qu’un Palestinien ai tué deux soldats israéliens et en ai grièvement blessé deux autres dans une attaque terroriste en Judée Samarie, le député Oded Forer a déclaré lors d’un rassemblement culturel dans la ville de Beersheba, dans le sud du pays, que la mesure servirait de dissuasion pour les futurs attaquants.
« Il ne fait aucun doute que le terroriste n’aurait pas dû être vivant quand l’incident s’est terminé », a déclaré Forer, selon Channel 10.
« Nous avons l’intention de finaliser la législation sur la question au cours de la session d’été », a ajouté M. Forer. « Ce n’est pas une demande de revanche. Mais il est inconcevable qu’un attaquant puisse quitter sa maison en sachant qu’il pourra ensuite regarder les matchs de la Coupe du monde cet été. »
M. Forer a également accusé les dirigeants palestiniens d’avoir incité à commettre des attaques contre des civils et des soldats israéliens.
« Au-delà du traitement de cette incitation, Israël doit faire comprendre aux terroristes qui prennent la vie des Israéliens … qu’il est temps pour eux de rencontrer leurs fabricants », a-t-il dit.
Vendredi, le ministre de la Défense et président d’Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, a promis de reclamer la peine de mort pour Ala Qabha, le conducteur palestinien soupçonné d’avoir tué deux soldats et blessé grièvement deux autres dans une attaque en voiture .
« Nous allons demander la peine de mort pour le terroriste, la destruction de sa maison et la punition pour quiconque a coopéré [avec lui] », a déclaré Liberman.
Le parti Yisrael Beytenu de Liberman soutient depuis longtemps l’adoption d’une loi autorisant la peine de mort pour les terroristes condamnés et a fait de cette question un élément central de sa campagne électorale de 2015.
Un projet de loi qui s’appliquerait aux personnes reconnues coupables d’actes terroristes mortels a fait l’objet d’une lecture préliminaire à la Knesset en janvier.
Bien que la peine de mort existe officiellement dans la loi israélienne, elle n’a été utilisée qu’une fois – en 1962 dans le cas de l’officier nazi Adolf Eichmann, l’un des architectes de l’Holocauste. Elle est techniquement autorisé dans les cas de haute trahison, ainsi que dans certaines circonstances en vertu de la loi militaire qui s’applique au sein de Tsahal et en Judée Samarie, mais cette loi n’a jamais été mis en œuvre.
Samedi, le chef d’état-major des FDI, Gadi Eisenkot, a confirmé que les forces israéliennes avaient arrêté le frère et l’oncle de Qabha dans la ville natale de Barta’a, à l’extérieur de la ville palestinienne de Jénine.
Les deux parents sont soupçonnés d’avoir aidé l’homme de 26 ans à mener l’attaque meurtrière.
Les forces ont également cartographié la maison de Qabha en vue de sa démolition, ont mené une fouille plus large dans le village, ont trouvé des armes illégales et ont continué de vérifier la sécurité des voitures dans les rues autour de Barta’a.
Le Coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires, le général de division Yoav Mordechai, a annoncé qu’il avait révoqué les permis de travail d’une trentaine de proches de Qabha à la suite de l’attaque.
Par ailleurs, un porte-parole de l’hôpital Beilinson à Petah Tikva a déclaré samedi matin que les deux soldats blessés dans l’attaque restaient dans un état grave.
Les deux hommes ont subi de nombreuses interventions chirurgicales au cours de la nuit pour des blessures subies lorsque Qabha a dirigé sa voiture sur les troupes, qui se trouvaient à un poste de garde militaire à l’extérieur de Mevo Dotan.
Qabha a été arrêté par les troupes de Tsahal à une trentaine de mètres de la scène. L’homme de 26 ans a ensuite été interrogé et transféré au centre médical Hillel Yaffe à Hadera pour le traitement de ses blessures mineures. Il reste en détention israélienne.
Les médias hébreux ont rapporté vendredi que Qabha venaient d’être libéré en avril dernier d’une prison israélienne après avoir purgé une peine de 17 mois pour des crimes liés à la sécurité.