Les forces de sécurité israéliennes sont dans un état de préparation maximal pour le deuxième jour des manifestations de masse palestiniennes à la frontière de la bande de Gaza. Hier, plus de 40 000 personnes y ont pris part dans 13 endroits différents de Kerem Shalom à la banlieue est de la ville de Gaza. C’est beaucoup, mais moins que le Hamas aurait aimé, disent les observateurs.

La nuit dernière dans les hôpitaux de l’enclave plusieurs autres personnes sont mortes de leurs blessures, et le nombre de décès est passé à 59. Parmi eux, un bébé de 8 mois, que les parents ont emmené avec eux dans la zone de violence. Le nombre de blessés atteint jusqu’à 2400.

Selon l’armée israélienne, au moins 12 des victimes étaient des membres de groupes armés qui se sont approchés de la barrière et ont tenté de la faire exploser pour pénétrer le territoire israélien. Les militaires craignent que les terroristes essaient de pénétrer en Israël sous le voile de la fumée et de kidnapper un soldat de l’armée israélienne.

Aujourd’hui, les Palestiniens célèbrent le « Jour de la Nakba » – la défaite des Arabes lors de la guerre d’indépendance de 1948 – alors Israël n’exclut pas que les émeutes puissent prendre des proportions encore plus grandes.

La nuit dernière, le Hamas a transmis à Israël par l’intermédiaire des intermédiaires un message sur l’intention de changer la nature des manifestations près de la barrière de sécurité et d’éteindre les tentes.

C’était une réponse à l’avertissement des FDI selon lequel la poursuite des actions agressives à la frontière obligerait Israël à revenir à la pratique de la « liquidation ciblée » des dirigeants du Hamas à Gaza.

L’armée était prête à ce que les combattants du Hamas et du Jihad islamique ripostent la nuit par des tirs de roquettes et de mortiers aprés la mort de 59 Palestiniens, mais cela ne s’est pas produit.

Le président de l’AP, Abu Mazen a annoncé une grève générale d’une journée en Judée et Samarie en mémoire à la Nakba et un deuil de trois jours pour les personnes tuées à Gaza.

La Judée et la Samarie sont encore relativement indifférentes à ce qui se passe dans la bande de Gaza: hier, seulement quelques milliers de personnes sont descendues dans les rues des villes palestiniennes. Les observateurs soulignent que la stabilité économique dans les territoires a joué un rôle préponderant.