Israël estime que l’assaut du président turc Recep Tayyip Erdogan hier (mardi) dans le contexte de la Loi sur le droit national n’est pas liée aux palestiniens ou patriotisme mais découle de l’effondrement de la livre locale et le désir du président de détourner cette information en parlant de Jérusalem et se faisant passer pour un héros.

Erdogan s’est référé hier à l’approbation de la loi nationale à la plénière de la Knesset la semaine dernière, qualifiant Israël « d’Etat fasciste et raciste ». Sans mentionner les noms, Erdoğan a déclaré que « l’esprit de Hitler a été relancé parmi certaines personnalités en Israël », disant que la loi accorde la légitimité à l’oppression et aux actions illégales.

Dans l’attaque la plus violente jamais dirigée contre Israël, Erdogan a déclaré que « cela s’est avéré être un état terroriste en attaquant les Palestiniens avec des chars et de l’artillerie ». Cependant, en Israël, ils sont parvenus à la conclusion qu’il s’agissait d’une escalade délibérée de la part d’Erdogan, qui tente de calmer son peuple.

La livre turque (TL) n’arrête pas de se déprécier. La monnaie locale a perdu près de 43 % de sa valeur face au dollar depuis le putsch manqué de juillet 2016, en raison, notamment, du déficit de la balance courante et d’une inflation à deux chiffres (10,26 % en février), loin de l’objectif de 5 % affiché par la banque centrale.

Selon les estimations, Erdogan cherche désespérément un sujet dont il peut avoir l’admiration de son public turc qui peut s’identifier en choisissant d’attaquer Israël. C’est pourquoi à Jérusalem, ils ont décidé de ne pas faire le jeu du président turc, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu a choisi de publier une réponse relativement modérée et a répété ses remarques du passé. Tout cela afin de ne pas aggraver les tensions avec la Turquie.

Le Conseil de sécurité nationale a récemment mené un travail personnel, à la fin duquel il a été décidé de recommander à l’échelon politique d’attaquer la Turquie en cas d’une nouvelle attaque par Erdogan. Les membres du conseil ont suggéré de nuire à un point sensible du président comme freiner les mesures prises par l’organisation d’aide publique Tika, qui réglemente l’aide aux Palestiniens et opère également à Jérusalem.

Netanyahou a déclaré hier que « Erdogan massacre des Syriens et des Kurdes et emprisonne des dizaines de milliers de ses concitoyens en prison … Le fait que le grand démocrate attaque la loi de cette nation est le plus grand compliment à cette loi ».

Il a ajouté que « sous Erdogan, la Turquie devient une sombre dictature, tandis qu’Israël observe strictement les mêmes droits pour tous ses citoyens avant et après l’approbation de la loi nationale ».

« Quiconque emprisonne des dizaines de milliers de ses citoyens, tire sur des centaines de milliers de personnes, massacre les Kurdes, conquiert le nord de Chypre et le nord de la Syrie et veut ensuite nous prêcher la démocratie et les droits de l’homme », a déclaré Netanyahu.

Le ministre de l’Education Naftali Bennett a également rejoint la condamnation et a déclaré que « l’Etat d’Israël ne recevra pas la prédication morale d’un dictateur qui persécute et assassine les membres de la minorité kurde dans son pays et à l’étranger ».

 

3 Commentaires

  1. Un grand classique chez Erdogan et les Turcs de citer Hitler et les nazis….Qui se sont inspirés du massacre par les Turcs, d’un million et demi d’Arméniens, 250.000 Grecs pontiques et 500 mille Assyriens, aidésd’ailleurs par le Kurdes, qu’ils massacrent à leur tour. « Qui se souvient aujourd’hui des Arméniens », déclara Hitler à ses généraux au moment d’attaquer la Pologne. Notons qu’en 1923, plus d’un million de Grecs furent chassés de Turquie.

  2. Pour qu’ils puissent régler leurs comptes, l’ONU devrait organiser une rencontre Bibi vs Erdogan comme dans le combat des chefs (Astérix) lol.