La Cour suprême israélienne a décidé que cinq femmes gravement malades de Gaza pourraient entrer en Israël pour un traitement médical urgent malgré une décision du gouvernement empêchant les proches des terroristes du Hamas d’entrer pour des soins.
La directive, émise par le ministre de la Défense Avigdor Liberman et déclarant que les relations familiales avec un terroriste du Hamas sont un motif suffisant pour empêcher les patients de quitter Gaza pour traitement, est relativement nouvelle. Il a été émis à la demande de la famille du lieutenant Hadar Goldin, qui a été tué lors de l’opération Tsouk Etan en 2014 et dont les restes sont toujours détenus par le Hamas.
La directive est une interprétation plus extrême d’une décision rendue par le cabinet de sécurité en janvier 2017, qui a voté en faveur d’une réduction du nombre de permis de sorties humanitaires pour les terroristes du Hamas et leurs proches. Cette décision a toutefois permis que des cas nécessitant des soins vitaux soient introduits en Israël pour y être soignés.
Les juges ont déterminé que, bien que l’objectif de faire pression sur le groupe terroriste du Hamas soit approprié, la fin ne justifie pas les moyens.
Les juges de la Haute Cour qui ont délibéré sur l’affaire, Uzi Vogelman, Isaac Amit et Ofer Groskopf, ont accepté à l’unanimité la requête et ont statué que la décision du gouvernement était déraisonnable.