Recep Erdogan est arrivé aujourd’hui au Parlement à Ankara pour prononcer son discours largement annoncé sur les circonstances de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.

En fait, rien de sensationnel n’a été dit dans son discours que le monde ne savait pas depuis ces dernier jours précédents les «fuites» de la police turque. Erdogan a répété que le 2 octobre, Khashoggi avait été tué à Istanbul lors de sa visite au consulat d’Arabie Saoudite.

Cette visite était connue dans son pays d’origine, car le 28 octobre, il s’était déjà rendu au consulat pour demander les documents nécessaires au mariage.

Après cela, selon Erdogan, le plan de l’opération visant à éliminer ce critique du régime a été mis sur pied, entouré du prince héritier Mohammed Bin Salman. Une équipe spéciale est arrivée à Istanbul, parmi laquelle se trouvaient des généraux de services spéciaux.

On a proposé à Khashoggi de retourner volontairement en Arabie saoudite et, lorsqu’il a refusé, il a été tué. Erdogan a confirmé les propos des Saoudiens selon lesquels le journaliste « avait été tué dans une bagarre », mais a souligné la « façon bestiale » de le faire.

Le président turc n’a pas directement accusé l’héritier du trône d’avoir organisé un crime, mais a souligné que l’ensemble de l’action était planifié au plus haut niveau.

Au consulat, les caméras de surveillance ont été démontées à l’avance et, après le meurtre, le personnel s’est rendu dans la forêt. Le 3 octobre, de nombreux documents ont été brûlés dans la cour du consulat dans un tonneau de fer.

Erdogan appelle les autorités saoudiennes à permettre que les coupables soient traduits en justice en Turquie et appelle la communauté internationale à intervenir dans l’enquête afin d’établir la vérité.