Le Mossad, l’agence de renseignement nationale israélienne, a aidé le Danemark à déjouer un complot iranien visant à assassiner un chef de l’opposition, ont rapporté mercredi les médias israéliens.

Le Danemark a annoncé mardi qu’un service de renseignement iranien avait tenté de mener un complot visant à assassiner un membre de l’opposition arabe iranienne sur son sol.

« J’ai décidé de rappeler l’ambassadeur du Danemark à Téhéran pour des consultations … Le Danemark ne peut en aucun cas accepter que des personnes liées au service de renseignement iranien lancent des attentats au Danemark », a déclaré le ministre danois des Affaires étrangères, Anders Samuelsen, à la presse.

Un citoyen norvégien d’origine iranienne a été arrêté en Suède le 21 octobre pour avoir participé au complot et extradé vers le Danemark.

L’attaque visait le chef de la branche danoise du Mouvement de lutte arabe pour la libération d’Ahvaz (ASMLA).

ASMLA cherche à créer un État distinct pour les Arabes de souche dans la province du Khuzestan, riche en pétrole, en Iran. Les Arabes iraniens sont une minorité dans l’Iran à majorité ethnique persane, et certains se considèrent comme sous occupation perse et veulent l’indépendance ou l’autonomie.

Le 28 septembre, la police danoise a fermé deux ponts importants au trafic et des services de traversiers entre le Danemark et la Suède et l’Allemagne dans le cadre d’une opération de police nationale visant à prévenir une éventuelle attaque.

La police danoise déjoue un complot iranien visant à assassiner un militant de l’opposition

Quelques jours auparavant, le suspect norvégien avait été aperçu en train de photographier et de regarder le domicile du dirigeant danois de l’ASMLA au Danemark, a annoncé la police.

L’assassin norvégien a nié les accusations et le gouvernement iranien a également démenti tout lien avec le complot.

Un attentat terroriste en Iran le 22 septembre a fait au moins 25 morts . Téhéran a par la suite convoqué l’ambassadeur du Danemark et accusé le gouvernement danois d’héberger des «membres du groupe terroriste» soupçonnés d’être à l’origine de cet attentat.

Plus tôt ce mois-ci, les services de renseignement français ont conclu, sans aucun doute, que le ministère du Renseignement iranien, contrôlé par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, avait ordonné un attentat terroriste déjoué contre le rassemblement d’un groupe de l’opposition iranien en exil près de Paris en juin.