Un porte-parole du Hamas a déclaré au journal libanais Al-Akhbar que toute tentative du gouvernement israélien de « punir » Gaza pour des attaques à la roquette serait considérée comme une « déclaration de guerre » et que « la réponse sera plus forte et plus puissante qu’avant ».
Selon cette publication, le Hamas craint que le gouvernement israélien pratique des bombardements massifs ou arrêter l’approvisionnement en carburant et les transferts d’argent qatari pour des raisons politiques en Israël.
De toute évidence, cette organisation terroriste sait très bien qu’elle doit payer pour chaque tentative d’attaque contre Israël, et savent que cette tranquillité n’est que passagère et s’attendent à ce que le gouvernement cherche à atténuer l’image « faible » de Netanyahou sur les événements de la semaine dernière.
Selon des informations parues dans les médias israéliens, des membres du Hamas ont exprimé de telles préoccupations aux membres de la délégation des services de renseignement égyptiens, venus à Gaza pour les manifestations de vendredi et rentrés en Egypte samedi.
En réponse, les Égyptiens ont assuré au Hamas qu’Israël poursuivait le processus de « cessez le feu » et n’entendait pas renoncer aux accords conclus précédemment. Le nombre de ces accords comprend l’engagement pris par Israël en 2014 de ne pas recourir à des «liquidations ponctuelles» à Gaza.
En réponse, les Égyptiens ont demandé au Hamas de contrôler les participants aux manifestations à la frontière et de ne pas autoriser les actions violentes contre les soldats israéliens.
La poursuite du «cessez le feu» avec le Hamas après deux jours d’attaques à la roquette a touché la cote du Likoud et mis la coalition au pouvoir au bord de l’effondrement. Habituellement, la majorité absolue de la population de Sderot, Netivot et d’autres villes de la frontière sud votent pour le Likoud, et les manifestations de protestation des habitants du sud criant «Bibi rentre chez toi» ne peuvent que perturber le parti au pouvoir.