L’imam Mohamed Tataï de la grande mosquée de Toulouse, dans le quartier d’Empalot, a été mis en examen selon le procureur de la République à Toulouse pour « provocation publique, par parole, à la haine ou à la violence en raison de l’origine, de l’ethnie, la nation, la race ou la religion ».
L’imam qui a pensé que parler en arabe pouvait lui éviter des problèmes juridiques face à la justice suite à des propos d’une extrême gravité envers la communauté Juive a été écoute et ses propos traduit.
La communauté Juive de cette ville a été traumatisée par l’attentat de Mohamed Merah qui a tué trois enfants juifs et un professeur à l’école Ozar Hathora « pour défendre les palestiniens »
Cette prêche de l’imam, datant de 2017, au cours duquel il cite un « hadith » antisémite a été traduite d’abord par un site américain , déclenchant une vaste polémique et une enquête de la justice.
Le texte cité fait référence au génocide des juifs. L’imam s’était expliqué en juillet dernier, indiquant dans un premier temps que ses propos avaient été mal compris : il s’agissait selon lui d’une « traduction quelque peu altérée et prise hors de son contexte ». Il avait cependant présenté ses excuses à la communauté juive de Toulouse.
Durant l’été, les enquêteurs ont travaillé sur la traduction du prêche transmise par les interprètes. Mohamed Tataï avait été retenu en Algérie par le décès d’un proche.
Depuis, il a pu être entendu et l’enquête a avancé, conduisant donc à sa mise en examen.
Contacté par France 3, l’avocat de Mohamed Tataï, Maître Jean Iglesis, a refusé de faire tout commentaire.