Le porte – parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahrami Qasemi, a réagit aujourd’hui (samedi) suite aux menaces de la France , en disant : « Nos capacités militaires font partie des pouvoirs légitimes de la défense de notre Etat, et afin de garantir la sécurité nationale de la République islamique, qui est basée sur la dissuasion. »
En outre, le ministère des Affaires étrangères a déclaré que « si de nouvelles sanctions sont imposées à l’Iran, nous réexaminerons nos relations avec l’Europe et continuerons à renforcer nos capacités de défense ».
Cette réponse découle de la menace faite par la France hier soir, dans le but d’imposer des sanctions importantes à l’Iran si les négociations sur le programme de missiles balistiques ne progressaient pas. « La République islamique d’Iran a toujours recherché la paix et la stabilité dans la région et estime que les ventes massives d’armes sophistiquées et agressives par les Etats-Unis et plusieurs pays européens, dont la France, ont sapé la paix et la tranquillité dans la région », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
En outre, Kasami a déclaré que l’Iran avait planifié ses capacités de défense sur la base d’une évaluation réaliste des menaces existantes et qu’il les renforcerait au besoin. « La capacité de l’Iran en matière de missiles n’est pas négociable, et ce fait a été transféré à la partie française dans le dialogue entre l’Iran et la France », a déclaré Kasami.
Les relations entre les deux pays se sont tendues ces derniers mois, lorsque la France a accusé l’Iran, il y a deux mois, d’avoir commandité une attaque massive à Paris. En France, il a été clairement établi que le responsable de la tentative d’attaque, qui avait été déjouée en juin de cette année, était le ministre iranien des services de renseignements, Saïd Mughdam.
« Derrière cette conclusion se trouvait une longue enquête minutieuse et détaillée qui nous a permis de conclure sans équivoque que la responsabilité de l’attentat incombait au ministère iranien des services de renseignements », ont-ils déclaré en France. « Nous voulons que les autorités françaises soient réalistes à propos de la République islamique d’Iran, et nous mettons en garde contre les mains maléfiques qui tentent de détruire les relations de longue date entre l’Iran et la France et le reste de l’Europe », a déclaré un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.