L’évaluation annuelle du renseignement pour 2019 a été placée sur la table de l’état-major de l’armée israélienne, moins d’un mois après l’entrée en fonction du chef d’état-major Aviv Kochavi.

Même si l’Iran, semble diriger toute la région, Gaza reste la question centrale et préoccupante. Le département du renseignement estime que le potentiel d’une initiative offensive du Hamas et du Jihad contre Israël est très élevé et peut être même avant les élections à la Knesset.

Une telle guerre pourrait commencer avec une action terroriste depuis un tunnel, d’une opération ciblée telle que tirer sur un bus et de tout ce qui pourrait bouleverser le calme dans la région sans qu’Israël ne déclenche une guerre, de sa propre initiative.

Le Hamas est mis au défi, veut lever le siège de Gaza et il est donc prêt à prendre des mesures qui conduiront Israël à épuiser toutes les possibilités. La période des élections est un bon moment propice pour cela.

Selon l’évaluation des services de renseignement, la région de Judée-Samarie a un potentiel d’escalade stratégique, différent de celui de Gaza, mais la région de Judée-Samarie est bien placée dans l’esprit des terroristes. Une autre cause d’une nouvelle guerre pourrait être provoquée suite à l’accord de Trump révélé après les élections, mais aussi le départ d’Abou Mazen ou d’autres éléments sur le terrain qui peuvent faire dégénérer la situation.

En ce qui concerne la région du nord, la Syrie, le défi est de nouveau pour Israël avec une probabilité de réaction qui augmente à la lumière des provocations contre Israël.

Quant au Hezbollah et au Liban, leur plan d’attaque a été sérieusement endommagé, mais il n’a pas été supprimé. Le Hezbollah n’a pas la capacité de fabriquer des roquettes de précision au Liban aujourd’hui, mais l’organisation s’efforce de changer constamment cette réalité.

L’Iran est avant tout la « pierre angulaire » de tout ce qui se fait dans la région. Les sanctions ont entraîné une grave crise économique. Par exemple, les prix de la banane ont augmenté de plusieurs centaines de pour cent, y compris d’autres produits de base, mais Téhéran n’a pas encore pris de décision quant à sa réaction à l’annulation de l’accord sur le nucléaire et aux sanctions américaines.

Si les Iraniens décident de violer unilatéralement l’accord, ils peuvent atteindre leur capacité d’enrichissement dans un an et deux ans avant l’arrivée d’une bombe nucléaire. Dans le même souffle, ils peuvent soit attendre, soit indiquer qu’ils sont disposés à discuter de l’accord et ainsi gagner du temps.

La Turquie est un nouveau défi pour les forces de sécurité israéliennes. Elle est définie comme une « force hostile montante » et, à cette fin, Israël a alloué davantage de forces pour se renseigner sur ce qui se passe là-bas.

À une époque où le niveau d’incertitude est très élevé et où la technologie évolue constamment, l’intelligence doit se moderniser et utiliser plusieurs ressources.

Le général Aviv Kochavi a consacré son premier mois en tant que chef d’état-major à ces questions. Ce n’est pas pour rien qu’il a effectué sa première visite de commandement auprès du Commandement du Sud et de la bande de Gaza, a pris connaissance des plans et approuvé les plans de travail pour l’année à venir.

Afin de faire face aux menaces de missiles, Kochavi a ordonné l’accélération du système du Dome de fer. À la fin de l’année, il y aura 10 batteries opérationnelles, 8 batteries régulières et 2 en réserves.

À la lumière de l’évaluation annuelle des renseignements, l’armée comprend que la bataille entre les guerres sera plus rapide, plus explosive et qu’elle s’étendra également aux zones isolées, de sorte que le nouveau chef d’état-major décide d’étendre la formation et tous les deux ans, les forces blindées et les forces de génie assureront 17 semaines de formation. Telles que les brigades d’infanterie, qui nécessite-raient l’emploi de 15 autres bataillons de réserve chaque année.

Une autre question que le chef d’état-major a tranchée à la lumière des leçons du passé est la création d’une direction des objectifs militaires, partagée par l’armée de l’air et les forces terrestres, l’accent étant mis sur le Service du renseignement, qui collectera des objectifs supplémentaires afin d’accroître le taux de production des objectifs militaires.

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Une autre décision que le chef d’état-major a reçue lors de son entrée en fonction a été de renforcer l’avantage opérationnel en fournissant des armes, et des missiles antichars afin de renforcer les capacités du combattant sur le terrain.