Les Juifs ont peur, c’est un fait, certains vous diront, « cessez de dramatiser, d’alerter sur l’antisémitisme afin de provoquer l’Alya ! » , mais les chiffres sont bien présents : l’essayiste Pascal Bruckner est intervenu au micro de France Inter déjà en avril, à l’occasion, de la sortie de l’ouvrage collectif le Nouvel Antisémitisme (Albin Michel) et avait affirme notamment que «60 000 citoyens juifs français avaient déjà quitté la France parce qu’ils ne se sentaient pas en sécurité, notamment après les événements de l’hypercacher».
«Personne ne dispose de chiffres précis pour ce qui est des départs de Juifs de France vers le Royaume-Uni, les Etats Unis ou le Canada, parce que (bien évidemment) ils ne sont pas comptés. Cependant, les indicateurs là aussi sont forts», précise Marc Knobel, historien et directeur des études au Crif.
Il y a aussi les départs tout en restant dans le pays, car beaucoup de Juifs en France ne sont pas pour l’Alya et veulent rester auprès de leur famille et amis.
Et en effet, ce dernières années, de nombreux juifs sont venus s’installer dans le XVIIe arrondissement de Paris, abritant désormais la plus grande communauté juive de France, voire d’Europe. Une ambiance que l’on pourrait retrouver d’antan comme à Sarcelle, mais la forte communauté musulmane qui s’islamise devient de plus en plus menaçantes envers la communauté Juive.
Le XVIIe arrondissement de Paris est devenu une nouvelle « Terre promise » et beaucoup viennent d’autres arrondissements de la capitale, notamment du XIXe, un arrondissent très connue.
Selon Murielle Gordon-Schor, adjointe (LR) au maire du XVIIe, un habitant sur quatre dans le XVIIe est de confession juive, un arrondissement où se trouvera aussi le Centre européen du judaïsme, sans oublier la grande synagogue, une quinzaine de lieux de culte, plusieurs dizaines de boutiques cacher.
«Ici, c’est un cocon. Les nouveaux arrivants ont peut-être perdu en surface de logement mais ils ont gagné en sérénité», résume Garry Levy, patron de la boucherie Berbeche.