La zone la plus dangereuse est le nord du pays, où des dizaines de milliers de missiles et de roquettes (principa-lement au Liban, mais également de Syrie, d’Irak et même d’Iran) constituent une menace sérieuse pour le pays.

En même temps, il me semble que le grand débat soulevé par le major-général Brick au sein de la défense concerne la préparation et l’état de préparation des forces terrestres de l’armée israélienne, et non la capacité de celle-ci à faire face correctement à la menace de missiles provenant du nord.

Depuis plusieurs années, le public est guidé par la perception selon laquelle l’État d’Israël dispose d’une capacité de défense multi-niveau pour l’interception de missiles et de roquettes : Le Dome de fer (qui s’est révélé exemplaire contre la bande de Gaza) pour intercepter une portée de 40 kilomètres et les missiles Arrow et Patriot pour des portées comprises entre 200 et 2000 kilomètres.

Est-ce vrai ?

Le peuple israélien peut-il faire confiance à la  force aérienne et à notre système multi-niveaux de missiles intercepteurs capables de résister à la menace des missiles du Nord et de la détruire, avec des pertes  tolérables pour l’État d’Israël ?

L’ingénieur Dan Rogel, pendant des décennies chez Rafael et deux fois lauréat du Prix Israël, déclare catégoriquement :  » Non ! « 

De nombreux professionnels rejoignent son opinion. Deux séries d’arguments sont présentées afin de prouver que l’État d’Israël n’est pas prêt à traiter avec les missiles du nord et qu’il ne faut pas compter uniquement sur l’armée de l’air israélienne et les systèmes de défense à plusieurs niveaux des missiles intercepteurs.

La première est basée sur des faits provenant de l’établissement de défense lui-même. En substance, l’État d’Israël n’a jamais et n’aura jamais assez de missiles pour intercepter la grande quantité de missiles tirés par l’ennemi tous les jours et toutes les nuits sur Israël, avec des barrages et à un rythme rapide.

À titre d’illustration: chaque jour, plus de 2 000 missiles et roquettes ennemies seront lancés à différentes distances ; Une grande partie d’entre eux tombera dans un champs mais quelques centaines d’entre eux (principalement des missiles guidés par GPS) devront être interceptés. Et intercepter signifie tirer deux missiles depuis nos différents lanceurs d’intercepteurs.

La seconde est financière, et c’est effrayant. Selon une estimation approximative, un jour de combat, nous allons tirer environ 1 400 intercepteurs dont le prix (selon les types de lanceurs, d’Iron Dome à Arrow 3) est de 1,3 milliard de dollars. En d’autres termes, seulement 10 jours de combats nous coûteront (sans toutes les autres dépenses de la guerre) près de 15 milliards de dollars. Une somme vraiment fantastique.

Pas seulement ça. Nous serons sans missiles ! Cela coûte une fortune et prend du temps. Et si la guerre durait 20 ou 30 jours ? Nous devrons imprimer des dollars pour fabriquer de nouveaux intercepteurs ?

Dans ce contexte, Dan Rogel et d’autres personnes viennent dire : Ne désespérez pas, car nous avons des solutions technologiques et opérationnelles pour gérer avec succès la menace que représentent les missiles du Nord.

Il est important de voir ce qui se passera après les élections, qui sera capable de faire face à cette grande menaces ? Nos  trois chefs d’état-major du parti Bleu et Blanc, le nouveau plan de paix Trump ? Ou la direction de Netanyahu avec une direction militaire plus puissante ?