Les violents événements dans la bande de Gaza et la tension dans les rues entre les habitants et les dirigeants du Hamas ne passent pas inaperçus, même dans d’autres régions du monde. L’envoyé spécial des Nations Unies dans la région, Nikolai Maldanov, a condamné dimanche les actes de violence perpétrés par le Hamas contre les habitants.
« Je condamne fermement l’arrestation et la violence perpétrée par les forces du Hamas contre des manifestants dans la bande de Gaza, y compris la violence à l’égard des femmes et des enfants ces trois derniers jours », a déclaré Mladenov. « Je suis particulièrement préoccupé par les passages à tabac de journalistes et de membres du personnel de mouvements de défense des droits humains et par l’incursion dans des maisons privées. »
« Les habitants ont pleinement le droit de manifester sans crainte de persécution », a ajouté Mladanov, précisant que l’ONU continuerait à agir « pour empêcher toute violence et toute escalade croissantes, ainsi que pour améliorer la vie des habitants de la bande de Gaza – y compris en levant la fermeture ».
Les manifestations dans la bande de Gaza ont éclaté en raison d’une situation économique particulièrement difficile et les manifestants ont exigé que le mouvement du Hamas qui contrôle la bande de Gaza améliore le niveau de vie à Gaza. « Nous voulons vivre », ont déclaré les manifestants, qui continuent de souffrir du taux de chômage élevé, du manque d’électricité et des conditions de base et du détournement de l’argent du Qatar par le Hamas.
Mladanov pense que la réconciliation entre les factions palestiniennes est la solution à la crise et appelle l’Egypte, le Fatah et le Hamas à mettre en œuvre l’accord de réconciliation signé au Caire en 2017. Des représentants des 11 principales factions palestiniennes se sont réunis hier pour une réunion d’urgence dans la bande de Gaza, appelant le Hamas à faire preuve de retenue dans ses échanges avec les manifestants, à libérer les manifestants arrêtés et à poursuivre les forces de sécurité du Hamas qui ont maltraité des civils.