Tôt dans la matinée de samedi, l’armée de l’air israélienne a effectué un vol à basse altitude au-dessus de la ville de Sayda, dans le sud du Liban. Selon      l’agence de presse libanaise NNA l’avion a effrayé la population endormie de la ville.

Selon l’agence syrienne SANA, des avions de défense israélienne auraient tiré des roquettes sur une base militaire située près de la ville de Masiyaf, dans la province de Hama. Les avions se trouvaient dans l’espace aérien libanais.

Les médias libanais ont ajouté que les habitants de la région frontalière de Wadi Khaled au nord du pays des Cèdres se sont réveillés la nuit après le bruit des tirs de roquettes lancés dans le ciel.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme a annoncé que l’attaque imputée à l’armée de l’air israélienne avait touché une usine de missiles de haute précision de moyenne précision dans le village d’Az Zawi, ainsi que dans le village de Sheikh Radwan, dans lequel sont stationnées les militaires iranien et syrien. À la suite de l’attaque, au moins deux personnes ont été tuées, appartenant soit à l’IRGC, soit au contingent pro-iranien. 17 personnes ont été blessées.

Le centre de développement et de production de missiles dans la région de Masyaf a été attaqué au moins cinq fois depuis 2017.

L’observateur militaire Ynet Ron Ben-Yishai note le fait que dans la région de Masyyaf se trouve une batterie du système de défense aérienne russe S-300, le premier des complexes de défense aérienne transférés à l’armée syrienne après l’incident avec l’avion russe abattu. Apparemment, l’armée russe est toujours dans la zone des batteries.

L’analyste pense que les Iraniens ont repris la production de missiles, dans l’espoir que la présence du S-300 dans la région «éduquera» les Israéliens et deviendra un parapluie pour le centre des missiles.