Question 1: Pourquoi ressentez-vous le besoin de faire de chaque événement juif un événement qui concerne tous les peuples autres que le peuple juif?
Celui-ci est un vrai casse-tĂȘte. Chaque Pessaâh (PĂąque), je vois de nouveaux articles sur une nouvelle chose Ă ajouter au plateau du Seder pour reprĂ©senter des personnes marginalisĂ©es. Des oranges, des artichauts, de la nourriture de lâĂąme et toutes sortes de choses.
Je suis sûr que les gens réclament maintenant de mettre de la marijuana sur la plaque de Seder (ce que je comprends un peu, étant donné que cela pourrait aider certains de nos frÚres plus avides de Matzah à avaler leurs biscuits salés).
Maintenant, je ne dis pas que nous ne devrions pas prĂȘter attention aux femmes battues, aux personnes vivant dans la pauvretĂ© ou Ă tout autre peuple opprimĂ© , mais pouvons-nous prendre un peu de temps pour nous-mĂȘmes, sâil vous plaĂźt ?
La derniĂšre fois que jâai vĂ©rifiĂ©, il nây avait pas de Palestiniens parmi lâĂ©quipage de MoĂŻse Ă lâExodus. Vous avez tout le reste de lâannĂ©e pour dĂ©fendre qui vous voulez, mais pendant Pessah, prenez peut-ĂȘtre plus de cinq minutes pour rĂ©flĂ©chir Ă ce que signifie ĂȘtre juif et pourquoi cela compte avant de tourner votre attention vers tous les autres. Aussi difficile que cela puisse paraĂźtre, la charitĂ© commence chez soi et, Ă prĂ©sent, le peuple juif redevient un groupe marginalisĂ© dans tous les pays, Ă lâexception dâIsraĂ«l. En fait, Dieu aide ceux qui sâaident eux-mĂȘmes.
Question 2: Pourquoi avez-vous besoin de tant de versions différentes de la Haggadah ?
Chaque annĂ©e, je vois cet article exact sur Facebook, qui provient toujours de quelquâun qui vit en dehors dâIsraĂ«l: «Jâai un enfant de ___ ans qui montre trĂšs peu dâintĂ©rĂȘt pour le judaĂŻsme, que puis-je faire pour convaincre mon enfant de participer au Seder de cette annĂ©e? â.
La réponse la plus courante est de commencer à répertorier diverses versions de la Haggadah que les gens proposent pour vendre à des parents juifs désespérés de la diaspora. La Haggadah Harry Potter, la Haggadah de justice sociale, la Haggadah de Noël (je ne sais pas si le dernier existe, mais je suis sûr que cela finira par se produire).
Cela mâa toujours dĂ©routĂ©, car jâĂ©tais enfant au Seder de Pessaâh, et lâhistoire est pleine de choses sauvages qui peuvent capturer lâimagination de tout enfant sans lâaide de JK Rowling.
Les 10 plaies, une Ă©vasion miraculeuse de lâesclavage et la scission de la mer sont tous des Ă©lĂ©ments assez incroyables dâune histoire incroyable. Pourquoi faut-il y ajouter du sens en y intĂ©grant des causes de justice sociale occidentale ? Tout ce quâil y a Ă faire, câest de renforcer lâidĂ©e que les histoires que nous racontons ne sont ni intĂ©ressantes ni importantes en elles-mĂȘmes, raison pour laquelle ils ont tant besoin de lâaide extĂ©rieure.
Au lieu de cela, prĂ©parez ces enfants tout au long de lâannĂ©e en leur racontant des histoires Ă©tonnantes du peuple juif, non seulement de la Torah, mais Ă©galement des grands Juifs de lâhistoire, lâhistoire israĂ©lienne particuliĂšrement moderne. Obtenez leur enthousiasme pour ĂȘtre juif, et connectĂ© pas seulement quelques jours de lâannĂ©e.
Question 3: Comment allez-vous dire «LâannĂ©e prochaine Ă JĂ©rusalem» Ă la fin du Seder avec sĂ©rieux?
Cette question me prĂ©occupe depuis des annĂ©es, depuis que je me suis impliquĂ© dans le plaidoyer pour IsraĂ«l. Comment sur la Terre des Juifs peuvent-ils affirmer «lâannĂ©e prochaine Ă JĂ©rusalem» Ă la fin du Seder de Pessah, sans aucune crĂ©dibilitĂ© ? Ils passent cinq, dix, quinze, voire vingt ans sans prendre lâavion pour se rendre (fait amusant: il nâest pas difficile de se rendre Ă JĂ©rusalem et il est ouvert aux juifs).
Ils hĂ©sitent Ă lâidĂ©e de lâAliyah, prĂ©fĂ©rant leur Cost-Co et leurs deux garages Ă voitures qui rĂ©alisent le rĂȘve que les Juifs prient chaque jour depuis prĂšs de 2000 ans. Ils protestent avec IfNotNow, perturbant les voyages Birthright et les ruinant pour des dizaines de personnes.
Pire encore, ils demandent que JĂ©rusalem soit divisĂ©e et donnĂ©e Ă des personnes qui prĂ©tendent ouvertement vouloir notre dĂ©part du pays et nâhĂ©sitent pas Ă assassiner chaque dernier Juif pour que cela se produise. Comment ces gens peuvent-ils sĂ©rieusement dire en toute honnĂȘtetĂ©: «LâannĂ©e prochaine Ă JĂ©rusalem»?
Je comprends quâil existe des circonstances attĂ©nuantes, telles que le coĂ»t du voyage ou des parents ĂągĂ©s qui empĂȘchent lâAliyah, mais soyons rĂ©alistes, elles sâappliquent Ă la minoritĂ© de Juifs en AmĂ©rique et en Europe, notamment en raison du nombre de voyages gratuits ou subventionnĂ©s. Le fait est que si vous voulez vraiment passer une partie de «lâannĂ©e prochaine Ă JĂ©rusalem», ce nâest pas si difficile dâarriver ici. Vos arriĂšre-arriĂšre-grands-parents auraient tout donnĂ© pour lâoccasion.
Question 4: Que faites-vous pour emmener Pessaâh avec vous pendant le reste de lâannĂ©e ?
Contrairement Ă la croyance populaire, le Seder de Pessaâh nâest pas seulement une occasion de manger des matsot et de se saouler avec des coupes de vin prescrites par la religion.
Pessah est le moment oĂč nous transmettons notre histoire Ă la prochaine gĂ©nĂ©ration. Lâhistoire de lâexode dâĂgypte est lâhistoire unificatrice commune Ă tous les juifs et vise Ă garantir que le peuple juif continue Ă rester comme un seul peuple.
Lâexode nous a finalement conduits Ă devenir juifs tels que nous les connaissons aujourdâhui, lors du don de la Torah au mont SinaĂŻ. Ă ce moment-lĂ , nous Ă©tions dĂ©crits comme «une nation, un seul cĆur», mais malheureusement, cela ne semble plus ĂȘtre le cas.
Que peut-on faire Ă ce sujet ?
Pessaâh devrait ĂȘtre le moment oĂč nous nous prĂ©parerons Ă accroĂźtre notre fiertĂ© juive et notre lien avec le patrimoine pendant le reste de lâannĂ©e. Câest un moment oĂč nous devrions nous engager Ă enseigner davantage Ă nos enfants pourquoi il est important dâĂȘtre juif.
Les Juifs de la diaspora devraient inculquer à leurs enfants une connexion avec Israël, du moins en leur enseignant le pays, mais encore mieux en les amenant ici. Les Juifs en Israël doivent également enseigner à leurs enfants les expériences et les luttes auxquelles notre peuple a dû faire face avant de pouvoir enfin rentrer chez nous sur notre terre.
Si nous ne faisons pas bon usage de cette pĂ©riode spĂ©ciale de lâannĂ©e, nous gaspillerons une occasion prĂ©cieuse dâassurer lâunitĂ© et la continuation du peuple juif. Les «enfants dâIsraĂ«l» actuels doivent apprendre ces choses si nous voulons que leurs enfants restent des «enfants dâIsraĂ«l» mais encore mieux, en les amenant ici.
Les Juifs en IsraĂ«l doivent Ă©galement enseigner Ă leurs enfants les expĂ©riences et les luttes auxquelles notre peuple a dĂ» faire face avant de pouvoir enfin rentrer chez nous sur notre terre. Si nous ne faisons pas bon usage de cette pĂ©riode spĂ©ciale de lâannĂ©e, nous gaspillerons une occasion prĂ©cieuse dâassurer lâunitĂ© et la continuation du peuple juif. Les «enfants dâIsraĂ«l» actuels doivent apprendre ces choses si nous voulons que leurs enfants restent des «enfants dâIsraĂ«l», mais encore mieux, en les amenant ici.
Les Juifs en IsraĂ«l doivent Ă©galement enseigner Ă leurs enfants les expĂ©riences et les luttes auxquelles notre peuple a dĂ» faire face avant de pouvoir enfin rentrer chez nous sur notre terre. Si nous ne faisons pas bon usage de cette pĂ©riode spĂ©ciale de lâannĂ©e, nous gaspillerons une occasion prĂ©cieuse dâassurer lâunitĂ© et la continuation du peuple juif.
Les «enfants dâIsraĂ«l» actuels doivent apprendre ces choses si nous voulons que leurs enfants restent des «enfants dâIsraĂ«l». nous gaspillerons une occasion prĂ©cieuse dâassurer lâunitĂ© et la continuation du peuple juif.
Chaim Zalman Hutz
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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