Lâancien chef dâĂ©tat-major adjoint, Yair Golan, a dĂ©clarĂ© que « lâarmĂ©e israĂ©lienne a perdu son instinct dâoffensive et sa confiance dans les forces terrestres ». Golan a dĂ©clarĂ© mercredi dans « Nouvelles 13 » quâil faisait rĂ©fĂ©rence Ă la menace libanaise pour IsraĂ«l et Ă lâĂ©tat de prĂ©paration de Tsahal pour la guerre, mais a ajoutĂ© que lâarmĂ©e « est bien prĂ©parĂ©e Ă la guerre au Liban ».
« LâarmĂ©e israĂ©lienne telle quâelle est aujourdâhui peut vaincre le Hezbollah mais le problĂšme ne se situe pas au niveau physique, mais au niveau mental, voulons-nous nous battre ? Sommes-nous prĂȘts Ă nous battre ? Comprenons-nous que cette caractĂ©ristique est importante ? » Nous pouvons nous le permettre, je pense que câest lĂ que rĂ©side lâĂ©cart principal. Hier, des progrĂšs ont Ă©tĂ© signalĂ©s dans les contacts entre IsraĂ«l et le Liban concernant la dĂ©limitation de la frontiĂšre maritime entre les deux pays. AprĂšs la navette diplomatie entre les deux pays, David Satterfield, secrĂ©taire dâĂtat adjoint aux Affaires du Proche-Orient, est rentrĂ© hier Ă Beyrouth avec une « impression positive » dâIsraĂ«l, selon laquelle JĂ©rusalem approuve la proposition de fixer la frontiĂšre, mais demande plusieurs Ă©claircissements.
IsraĂ«l et le Liban ont un diffĂ©rend sur une superficie de 860 kilomĂštres carrĂ©s, qui sâĂ©tend le long des zones oĂč le Liban a effectuĂ© un forage il y a deux ans. Le Liban affirme que les blocs 8 et 9 se trouvent dans sa zone Ă©conomique exclusive et que la partie du bloc 9 est situĂ©e dans des eaux qui, selon IsraĂ«l, se trouvent sur son territoire.
Ce nâest pas seulement une question dâespace, mais aussi beaucoup dâargent. Les gisements de gaz et de pĂ©trole rĂ©cemment dĂ©couverts au large des cĂŽtes libanaise et israĂ©lienne devraient rapporter jusquâĂ 600 milliards de dollars au cours des prochaines dĂ©cennies. En dĂ©cembre 2017, le gouvernement libanais a signĂ© un accord avec trois sociĂ©tĂ©s internationales pour procĂ©der Ă des inspections des deux blocs.
Le Liban devrait commencer Ă forer dans la zone contestĂ©e lâannĂ©e prochaine. Beyrouth, dans une crise Ă©conomique, veut rĂ©soudre le conflit avec IsraĂ«l le plus rapidement possible afin de permettre aux entreprises de forer Ă©galement dans la zone en question. Selon des sources proches du dossier, le chef de la diplomatie amĂ©ricaine « essaie dâobtenir des rĂ©ponses du Liban », ajoutant que câĂ©tait la premiĂšre fois quâun message positif Ă©tait diffusĂ© en IsraĂ«l, contrairement Ă son Ă©poque. Lâun des points de discorde est lâimplication de la FINUL dans les nĂ©gociations.
Au Liban, elle rejette toute possibilitĂ© de nĂ©gociations directes avec IsraĂ«l et souhaite un comitĂ© tripartite avec les Nations Unies et les Ătats-Unis en tant que mĂ©diateur. Toutefois, selon le rapport, IsraĂ«l sâoppose Ă lâimplication de la force multinationale car il ne dispose pas du mandat international pour traiter des nĂ©gociations en vue de dĂ©terminer la frontiĂšre tant quâil nây aura pas de rĂ©solution du Conseil de sĂ©curitĂ© sur la question.
Aujourdâhui, Satterfield est au Liban avec le PrĂ©sident Nabih Berri, le Premier ministre Saad al Hariri et le ministre des Affaires Ă©trangĂšres Jubran Basil, qui ont dĂ©clarĂ© que « des progrĂšs sont en cours, mais ils ne sont pas encore terminĂ©s ». Les commentaires ont Ă©tĂ© tenus il y a deux jours dans le Washington Post, qui affirmait que les sanctions imposĂ©es Ă lâIran par le prĂ©sident des Ătats-Unis, Donald Trump, entraĂźnaient dâimportantes compressions dans lâorganisation terroriste chiite au Liban. Selon le rapport, lâorganisation, considĂ©rĂ©e comme la plus riche organisation terroriste au monde, a entamĂ© dâimportantes compressions au cours de lâannĂ©e Ă©coulĂ©e en raison des difficultĂ©s financiĂšres de son client.
Selon le rapport, le Hezbollah a connu une forte baisse de ses revenus et opĂšre des coupes douloureuses dans ses nombreux programmes militaires et civils. Entre autres choses, selon le rapport, de nombreux combattants de lâorganisation ont Ă©tĂ© mutĂ©s dans une rĂ©serve, oĂč ils reçoivent des salaires plus bas. En outre, lâorganisation fait appel Ă de nombreuses forces syriennes et irakiennes, oĂč elles ont servi le rĂ©gime Ă Damas. Il a Ă©galement Ă©tĂ© signalĂ© quâaprĂšs les coupures, de nombreuses Ă©missions de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision Al-Manar du Hezbollah avaient Ă©tĂ© annulĂ©es, que leur Ă©quipe avait Ă©tĂ© licenciĂ©e et que les programmes dâaide civile gĂ©rĂ©s par lâorganisation avaient Ă©galement Ă©tĂ© annulĂ©s.
Entre autres choses, des plans ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s pour distribuer des mĂ©dicaments et des denrĂ©es alimentaires aux combattants de lâorganisation et Ă leurs familles. Cependant, lâaide aux familles shahid de lâorganisation nâa pas Ă©tĂ© rĂ©duite. LâannĂ©e derniĂšre, les Ătats-Unis se sont retirĂ©s de lâaccord nuclĂ©aire avec lâIran et ont imposĂ© des sanctions sĂ©vĂšres Ă la rĂ©publique islamique. Selon les estimations de la Maison Blanche, depuis novembre dernier, les sanctions ont coĂ»tĂ© environ 10 milliards de dollars Ă lâIran.
Les mesures dâaustĂ©ritĂ© du Hezbollah montrent que les sanctions peuvent affecter la capacitĂ© de lâIran Ă maintenir des milices dans tout le Moyen-Orient. « Il ne fait aucun doute quâils ont eu un impact nĂ©gatif sur lâorganisation, mais ils sont une composante de la guerre et câest ainsi que nous entretenons des relations avec eux », a dĂ©clarĂ© un haut responsable du Hezbollah sous le couvert de lâanonymat.
Lâorganisation a ajoutĂ© que malgrĂ© les sanctions, « nous recevons toujours des armes de lâIran et nous sommes toujours prĂȘts Ă entrer en guerre avec IsraĂ«l ⊠Personne nâa quittĂ© le Hezbollah Ă cause dâune rĂ©duction de salaire et les services sociaux nâont pas cessé ». Ils ont Ă©galement dit quâils savaient que les sanctions ne dureraient pas Ă©ternellement. « Comme nous avons gagnĂ© en Irak et en Syrie, nous allons gagner ici aussi », a dĂ©clarĂ© lâorganisation.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
© 2025 â Tous droits rĂ©servĂ©s