Des dizaines de dirigeants musulmans, dirigés par Hassen Chalghoumi, président de la Conférence des imams en France, ont visité la zone industrielle de Barkan à Samarie.

La délégation extraordinaire a rencontré le président du Conseil régional du Shomron, Yossi Dagan, et le cheikh Abu Khalil Tamimi de Ramallah, dans le cadre des activités internationales d’information du Conseil de la Samarie et de l’organisation Elant en France.

Hassen Chalghoumi s’est rendu à l’usine de Barkan où travaillent des Juifs et des Arabes et qui a été il y a un an le theatre d’une attaque monstru-euse d’un des employé arabe qui a tué un père et une mère de famille car ils étaient Juifs. « Nous avons vu une société dans laquelle Israéliens et Palestiniens travaillent ensemble. Je les salue. Je soutiens la politique du chef du Conseil régional de Samarie visant à élargir et approfondir le dialogue. Prions pour qu’il y ait plus de monde, mères, sœurs, qu’aucune mère ne pleure, ni Israélienne ni Palestinienne. « 

Il a ensuite parlé de Yael Shevach, dont le mari, le rabbin Raziel, a été assa-ssiné lors d’une fusillade à Samarie : « À ma droite se trouve une femme qui a perdu son mari il y a un an et a laissé six orphelins, qui a un tel droit ? Le plus grand péché est de prendre une vie, la solution est le dialogue. »

« Il y aura bientôt une conférence de paix internationale (la conférence de Bahreïn) et il y a ceux qui refusent d’y aller. Je pense que c’est une erreur. Il faut toujours dialoguer. Asseyez-vous autour de la même table, même si vous n’êtes pas d’accord. Le dialogue peut nous sauver. « Il a évoqué l’activité du BDS en France et a déclaré que cela contredisait les lois du Coran.

Cheikh Tamimi, de Ramallah, a déclaré que « chaque problème peut être résolu par la négociation et le dialogue et que, dans de bonnes relations, la haine ne se répand pas par l’Islam, nous vivons tous ensemble et nous voyons que dans le dialogue, nous pouvons nous entendre, si Dieu le veut, l’avenir sera meilleur pour nous et pour nos enfants. »

« Nous pensons que le vrai chemin de la paix passe avant tout par la paix mutuelle et non par la terreur de l’Autorité palestinienne. Nous ne croyons pas en la paix entre des journalistes et des hommes politiques déconnectés, mais en créant un respect mutuel et des relations qui commen-cent par la base, du développement économique et de la coopération », a-t-il déclaré à la délégation musulmane.

Benjamin Tuati, directeur de l’organisation franco-israélienne ELNET, a évoqué la décision d’amener la délégation musulmane à se rendre en Samarie. « Ce qui est important pour nous, c’est de montrer aux gens la réalité sur le terrain, pour qu’ils ne se nourrissent pas uniquement de ce qui leur a été dit dans les mosquées et dans les médias. Ce fut une tournée très puissante et importante… Les dirigeants musulmans ont été surpris de découvrir que les habitants de Judée-Samarie menaient une vie tout à fait normale. En ce qui nous concerne, ces personnes deviennent des ambassadeurs de la paix dans la communauté musulmane en Europe. «