En réponse à l’attaque des pétroliers, la Grande – Bretagne a envoyé 100 soldats dans le golfe Persique pour garder les navires britanniques dans la région selon le British Times.
Selon le rapport, à la suite de l’escalade récente, des soldats de la 42e unité d’élite du Commando arriveront pour établir une force spéciale dans le golfe Persique. Ils quitteront la base de Plymouth pour le Golfe, où ils garderont les navires de la marine britannique ainsi que les armes qu’ils contiennent.
Les navires de la Royal Navy patrouillent dans la baie depuis la base britannique de Bahreïn, ouverte l’an dernier. En plus des bateaux de l’armée britannique, les soldats garderaient le reste des navires britanniques dans le golfe Persique.
Lundi, le comité de sécurité du gouvernement britannique, Cobra, devrait discuter d’une escalade dans le Golfe et la possibilité d’envoyer des troupes dans la région. Récemment, les États-Unis ont renforcé leurs forces dans le golfe Persique après des informations faisant état de menaces aux forces américaines dans la région.
La Grande-Bretagne, à l’instar des États-Unis, accuse les Gardiens de la révolution d’avoir attaqué jeudi les deux pétroliers, une attaque dans le golfe d’Oman reliant le golfe Persique à la mer d’Oman, faisant craindre un conflit dans le détroit d’Hormuz.
Le secrétaire britannique aux Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a déclaré qu’aucune autre partie ne pourrait être responsable de cette action, à l’exception de l’Iran. Hunt a averti que l’attaque de Téhéran pourrait avoir des conséquences catastrophiques. Hier, les États-Unis ont publié une vidéo montrant les forces spéciales iraniennes en train de retirer une mine antipersonnel qui n’a pas explosé d’un des pétroliers.
L’Iran a réagi avec colère aux accusations et a nié les accusations portées contre lui. L’agence de presse iranienne IRNA a rapporté ce soir que l’ambassadeur britannique à Téhéran, Robert McCarr, avait été convoqué pour un entretien. Le diplomate iranien Mahmoud Baramani s’est plaint auprès de lui de la « position inacceptable » de la Grande-Bretagne et a condamné la « marche aveugle » après les États-Unis.
Les États-Unis et l’Union européenne ont appelé à la retenue et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à une enquête indépendante sur l’attaque.
L’attaque des deux pétroliers, un norvégien et un japonais, a eu lieu un mois à peine après l’attaque de quatre navires, dont trois pétroliers, alors qu’ils étaient devant le port de Fujairah, dans les Émirats arabes unis. Comme par le passé, des responsables américains, dont le président Donald Trump, ont imputé l’attaque à l’Iran, qui est devenu de plus en plus tendu avec Washington à la suite du retrait par les États-Unis de l’accord nucléaire et du retour des sanctions contre Téhéran.
L’Arabie saoudite, le plus grand rival de l’Iran dans la région, a appelé aujourd’hui à réagir rapidement à la menace posée par l’Iran au commerce du pétrole. « La menace que représentent l’approvisionnement en énergie, la stabilité du marché et la confiance des consommateurs doit être résolue. Les actes terroristes commis dans la mer d’Oman et dans le golfe Persique menacent les plus grandes chaînes d’approvisionnement en énergie du monde », a déclaré le ministre saoudien de l’Energie, Khalid al Falih.