Lorsque le Premier ministre et ministre de la Défense Binyamin Netanyahou a déclaré lundi 2 juillet, « que sera bientôt révélé plus de preuves que l’Iran a menti constamment sur son programme nucléaire, en terminant la phrase par : « Israël ne permettra pas à l’Iran de développer des armes nucléaires, cette affirmation soulève immédiatement la question de savoir si l’Iran va continuer à mentir tout en développant des armes nucléaires ?

Quelques heures plus tôt, Netanyahu avait envoyé le chef du Mossad, Yossi Cohen, qui a déclaré lors d’une conférence à Tel Aviv : « ces dernières semaines, il y a eu une série d’attaques visant des installations de distribution de carburant, des pétroliers, etc… Le débat sur le responsable des attentats est vital, mais j’affirme avec certitude que l’Iran est derrière ces attentats. Ils ont été approuvés par les dirigeants iraniens et exécutés par les gardes de la révolution. « 

Le chef du Mossad, Yossi Cohen, a déclaré sans équivoque ce que le président Donald Trump et le prince héritier saoudien, le prince Muhammad Bin Salman, et le prince héritier des Émirats Arabes Unis, Cheikh Mohammed Bin Ziyad, n’avaient pas dit   » Ceux qui ont frappé leurs pétroliers et leurs oléoducs sont ceux qui bombardent la zone de l’ambassade américaine à Bagdad, soient l’Iran et les gardiens de la révolution. »

Israël a fait un pas de plus pour souligner son message et, dans la nuit de dimanche à lundi, l’armée de l’air et de mer a attaqué et détruit tout le système d’approvisionnement en missiles iranien en Syrie. Il s’agissait de l’attaque israélienne la plus étendue contre des cibles des gardes de la révolution iraniens en Syrie.

Il ne fait aucun doute que l’Iran répondra à cette attaque et ne la laissera pas sans réponse mais la question est de savoir quand ?

Il est possible et raisonnable de supposer que l’Iran décidera de ne pas réagir immédiatement à cette attaque et d’exercer des représailles contre Israël à une date ultérieure, afin de ne pas laisser Israël occuper une place centrale dans l’affrontement qu’il a créé dans le Golfe sur les objectifs et le pétrole américains.

Pour le moment, l’Iran n’a aucun intérêt à impliquer Israël dans ses actions dans le Golfe et à promouvoir sa position de sécurité politique dans ce pays. Cela soulève la question de savoir si les attaques répétées d’Israël en Syrie font progresser l’objectif principal d’Israël, à savoir l’interdiction de permettre à l’Iran de développer des armes nucléaires ? La réponse est non !

Les attaques israéliennes en Syrie endommagent les infrastructures et les systèmes d’armes, en particulier les missiles que l’Iran construit en Syrie pour attaquer des cibles en Israël, mais Israël s’arrête là.

Selon des reportages publiés la semaine dernière aux Etats-Unis, l’Iran aurait utilisé, lors de l’attaque des cibles pétrolières attaquées en Arabie Saoudite le 14 mai, des mortiers armés qui avaient décollé du sud de l’Irak et non du Yémen, ce qui indiquerait que les gardiens de la révolution iraniens ont étendu leur front depuis la Syrie et le Yémen et même vers l’Irak.

En d’autres termes, nous pouvons nous attendre que ce soit seulement une question de temps jusqu’à ce qu’Israël soit obligé d’élargir sa zone à attaquer contre l’Iran qui serait de la Syrie jusqu’à l’Irak.

Le fait que ni les États-Unis ni l’Arabie saoudite non seulement n’aient agi contre les bases en Irak, y compris les drones sans équipage, ni liés à ces informations de renseignement, indique le caractère problématique des propos du Premier ministre Benjamin Netanyahu et du chef du Mossad, Yossi Cohen.

À l’heure actuelle, mis à part le soutien verbal des alliés et le soutien tacite des États pétroliers du Golfe, Israël se tient seul dans la bataille contre l’Iran et les efforts pour augmenter le nombre de participants à cette campagne sont louables, mais rien n’indique pour le moment qu’ils réussissent dans ce processus.