Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé lundi que Fariba Adelkhah, une chercheuse de nationalité française et iranienne, était venue en Iran et avait été arrêtée dans le pays. L’information n’a pas encore été confirmée en Iran.
« Les autorités françaises ont contacté les autorités iraniennes pour obtenir des informations sur sa situation et une réponse suffisante n’a pas encore été reçue », a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Elle est sans doute l’une des plus grandes chercheuses spécialisées sur l’Iran. La Franco-Iranienne Fariba Adelkhah, directrice de recherche au centre de recherches internationales de Sciences Po, situé à Paris, a été arrêtée en juin dernier en Iran où elle effectuait ses travaux de recherche.
L’information, révélée vendredi par le site internet iranien de défense des droits de l’homme Gozaar, basé aux États-Unis, a été confirmée dimanche à demi-mot par le porte-parole du gouvernement iranien. « J’ai entendu cette information », a déclaré Ali Rabiei lors d’un point-presse, relayé par l’agence de presse semi-officielle Tasnim News. « Je n’ai pas de détail à ce sujet et j’ignore qui est derrière cette arrestation et la raison pour laquelle [Fariba Adelkhah] a été emprisonnée. »
La chercheuse franco-iranienne aurait été arrêtée à son domicile à Téhéran par les services de renseignements des Gardiens de la révolution ou Pasdaran, l’armée idéologique du régime islamique.
L’arrestation de Fariba Adelkhah survient au plus mauvais moment pour la France, engagée dans une délicate tentative de médiation entre les États-Unis et l’Iran qui se livrent à un dangereux bras de fer autour de la crise du nucléaire iranien selon le Point.