Les inspecteurs de l’AIEA sont prêts à participer au dernier retrait de l’accord nucléaire; La télévision d’Etat affirme que l’enrichissement intervient en réaction à la pression accrue des Etats-Unis et à l’inactivité de l’Europe pour sauver l’accord.

L’Iran a commencé à injecter du gaz uranium dans des centrifugeuses de l’installation nucléaire de Fordo, a annoncé mercredi la télévision nationale, marquant ainsi la dernière étape de sa rupture avec l’accord nucléaire.

Les médias iraniens ont annoncé mercredi que de l’hexafluorure d’uranium avait été injecté dans des centrifugeuses avancées de la centrale nucléaire de Fordo, un jour après l’annonce de la décision de l’Iran. Les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique étaient également présents.

Dans le cadre de l’accord conclu en 2015 avec les puissances mondiales limitant son programme nucléaire, il était interdit à l’Iran d’enrichir de l’uranium à Fordo, qui a été converti en centre de recherche.

Depuis que les États-Unis se sont retirés de l’accord nucléaire l’année dernière et ont imposé des sanctions sévères, l’Iran a pris un certain nombre de mesures pour limiter son adhésion à l’accord international dans le but de bénéficier d’un soulagement économique de la part des signataires européens du pacte.

« L’Iran a franchi une quatrième étape pour réduire ses engagements nucléaires dans cet accord en réaction à la pression accrue des Etats-Unis et à l’inactivité des parties européennes dans le but de le sauver », a déclaré la télévision d’Etat iranienne.

Réagissant à l’annonce par l’Iran mardi de la reprise des travaux chez Fordo, les Etats-Unis ont accusé Téhéran de « l’extorsion nucléaire », tandis que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a répété son vœu d’empêcher la République islamique d’acquérir des armes nucléaires