Les responsables de la sécurité israélienne avertissent que l’annexion de la vallée du Jourdain, comme le fera Benjamin Netanyahu, mettrait en péril un traité de paix avec la Jordanie. Cela a été annoncé mardi dans le journal télévisé du soir par Ehud Yaari, observateur des émissions arabes de la chaîne 12 d’ITV.

Le journaliste n’a pas précisé qui avait exprimé de telles préoccupations.

Des sources estiment que l’annexion de la vallée du Jourdain provoquera une tempête de manifestations en Israel et dans le royaume hachémite et que, dans une telle situation, le roi Abdullah II devra rappeler l’ambassadeur de Tel Aviv et faire plusieurs déclarations.

Les représentants jordaniens ont déjà averti que l’annexion provoquerait une vive réaction, mais ils n’ont pas expliqué exactement quelles étapes étaient impliquées.

Lors d’une réunion avec des activistes et des membres du Centre Likoud à Tel Aviv aujourd’hui, Netanyahu a réaffirmé son intention d’annexer la vallée du Jourdain, « tant qu’il y aura une fenêtre d’opportunité avant les élections aux États-Unis ».

Il a abordé ce sujet pour la première fois à la mi-septembre, quelques jours avant la deuxième élection de la Knesset, il a convoqué une conférence de presse et a promis d’étendre la souveraineté israélienne à cette région d’importance stratégique.

Il a qualifié cette occasion unique, ce qui est possible grâce à ses liens privilégiés avec le président Trump.

Netanyahu représente maintenant la souveraineté sur la vallée du Jourdain comme étant la raison principale de la poursuite de son mandat. Il a ajouté à cela une hypothétique alliance défensive avec les États-Unis. Ainsi, une question stratégique importante est devenue une question de politique purement intérieure.

Hier, la faction du NDI à la Knesset a demandé à la Commission de la Knesset de lui permettre une initiative législative pour reconnaître la souveraineté dans la vallée du Jourdain.