Le Hamas a pris la décision de réduire une fois par mois les violentes tentatives d’infiltration de masse appelées « Grande Marche du Retour » le long de la barrière frontalière entre Israël et Gaza, qui ont lieu tous les vendredis depuis près de deux ans .

Le comité directeur de la « Grande marche du retour » a annoncé jeudi lors d’une conférence de presse à Gaza qu’à partir de janvier 2020, les « marches » violentes n’auraient lieu qu’une fois par mois au lieu de chaque semaine . Le nouveau plan débutera lors de la «marche spéciale» du Jour de la Terre le 30 mars, qui marque le deuxième anniversaire de la marche du retour.

La dernière « marche » hebdomadaire dans son format actuel aura lieu ce vendredi et les marches s’arrêteront jusqu’à la Marche de la Terre le 30 mars.

Apparemment, le changement est en cours en raison d’un éventuel cessez-le-feu qui est en cours de négociation entre Israël et le Hamas avec l’aide de l’Égypte, que le chef d’état-major de Tsahal, Aviv Kochavi , a déclaré dans un discours mercredi sur la sécurité nationale d’Israël.

Un rapport du Meir Amit Intelligence and Information Center on Terrorism, publié lundi, indique que la décision est également due au fait que les Gazaouis ont perdu tout intérêt pour les marches. Le nombre de personnes participant aux attaques frontalières, qui ont eu lieu depuis mars 2018, a progressivement diminué et certaines «marches» ont récemment été complètement annulées.

Cependant, le rapport ajoute que le Hamas n’est pas intéressé à mettre un terme à la violence inhérente dans son ensemble, mais souhaite réduire la fréquence des « marches » et le niveau de violence . Le Hamas estime que la réduction des marches au lieu de les arrêter complètement leur permettra de recevoir des concessions d’Israël et en même temps de maintenir la possibilité de les augmenter à l’avenir si les circonstances changent.

Le terme « marche » est un euphémisme pour désigner les tentatives violentes de milliers de Palestiniens d’infiltrer le territoire souverain israélien, qui incluent régulièrement le lancement de bombes Molotov, de grenades et d’engins explosifs improvisés contre les soldats des Forces de défense israéliennes ( IDF), les dégâts de la barrière frontalière et le lancement de ballons incendiaires.