La peur du coronavirus envahit le Moyen-Orient

Le professeur Allon Moses, prĂ©sident du dĂ©partement de microbiologie clinique et des maladies infectieuses du centre mĂ©dical Hadassah de l’UniversitĂ© hĂ©braĂŻque, dit que le coronavirus est similaire à la grippe et au SRAS, un virus originaire de Chine en 2003. Il ajoute que la faute d’informations sur le nouveau virus alimentent les craintes.

Une fois que nous connaĂźtrons l’ampleur du danger, c’est-Ă -dire son degrĂ© d’infection, le nombre de personnes qui l’ont contractĂ©, la morbiditĂ© et la mortalitĂ© de la maladie, nous ne serons plus aussi terrifiĂ©s. » Mais cela prendra du temps », a dĂ©clarĂ© Moses Ă  The Media Line.

Les pays du Golfe, qui servent gĂ©nĂ©ralement d’escale pour les vols vers la Chine et l’Est et vice versa, prennent d’importantes mesures prĂ©ventives pour stopper la propagation du virus.

Abdul Rahman Mohammed Al Oweis, ministre de la SantĂ© des Emirats arabes unis, a annoncĂ© le 26 janvier que, s’il n’y avait aucun cas confirmĂ© de coronavirus dans le pays, son gouvernement ne courrait aucun risque.

Les aĂ©roports de DubaĂŻ et d’Abu Dhabi examinent les passagers en provenance de Chine pour la fiĂšvre. Les aĂ©roports du KoweĂŻt et de BahreĂŻn ont Ă©galement mis en Ɠuvre cette procĂ©dure.

« Les personnes qui visitent la Chine avec des symptÎmes tels que fiÚvre, toux, mal de gorge, nez qui coule et difficultés respiratoires reçoivent une ambulance si elles appellent le 998 », a déclaré Mohammed Maved de la Dubai Health Authority à The Media Line.

Le ministĂšre israĂ©lien de la SantĂ© a publiĂ© un communiquĂ© de presse dans lequel il dĂ©clare: « Nous recommandons au public d’éviter les voyages inutiles en Chine 
 
 et d’ĂȘtre en contact permanent avec l’Organisation mondiale de la santĂ© et les autoritĂ©s sanitaires du monde » .

Le Dr Hagai Levine, prĂ©sident de l’Association israĂ©lienne des mĂ©decins de santĂ© publique de l’Association mĂ©dicale d’IsraĂ«l, a commentĂ© la capacitĂ© d’IsraĂ«l Ă  faire face au nouveau virus.

« Fondamentalement, nous sommes assez prĂ©parĂ©s et expĂ©rimentĂ©s », a-t-il dĂ©clarĂ© Ă  The Media Line. «Cependant, le virus change tout le temps et pourrait nous surprendre. Sur le plan professionnel, nous sommes prĂ©parĂ©s, mais sur le plan des ressources, en termes de lits d’hĂŽpitaux et d’infirmiĂšres de santĂ© publique, par exemple, nous ne le sommes pas. »

Dans son communiquĂ© de presse, le ministĂšre de la SantĂ© a soulignĂ© qu’un touriste actuellement hospitalisĂ© dans les Territoires palestiniens n’avait pas le coronavirus.

Tareef Ashour, porte-parole du ministĂšre palestinien de la Santé , a dĂ©clarĂ© Ă  The Media Line que la Palestine faisait partie de l’Organisation mondiale de la santĂ© et a promis de se conformer aux normes proposĂ©es par l’OMS.

« La Palestine travaille sur une campagne de sensibilisation Ă  l’hygiĂšne depuis la premiĂšre grippe », a-t-il dit.

Lorsqu’il s’agit de prĂ©venir la propagation du coronavirus, Moses du Hadassah Medical Center estime que les meilleures options sont les quarantaines et les tests de diagnostic qui sont dĂ©jĂ  disponibles.

« La façon d’arrĂȘter une Ă©pidĂ©mie comme celle-ci est de contenir la maladie, de mettre les patients en isolement et d’éviter de quitter la zone oĂč se trouve la maladie », a-t-il dĂ©clarĂ©.

Moses a expliquĂ© qu’il n’y avait pas de vaccin pour prĂ©venir le coronavirus et aucun rĂ©gime mĂ©dicamenteux pour le traiter. Il Ă©tait d’accord avec la fermeture que le gouvernement chinois a faite Ă  Wuhan et dans les villes voisines.

« Il est trĂšs difficile d’imposer un couvre-feu Ă  50 millions d’habitants, et il semble que les Chinois le fassent », a-t-il dĂ©clarĂ©.

Cependant, le Dr Yonatan Freeman, du dĂ©partement de science politique de l’UniversitĂ© hĂ©braĂŻque de JĂ©rusalem, n’est pas d’accord avec l’efficacitĂ© de ces efforts.

« Wuhan est devenu beaucoup plus international et beaucoup plus interconnectĂ© avec la Chine et le monde en termes de transport et d’affaires », a-t-il dĂ©clarĂ© Ă  The Media Line. « La capacitĂ© de la Chine Ă  fermer toute la ville afin que personne ne puisse entrer ou sortir est une chose sur laquelle nous ne pouvons pas compter. »

Freeman note que bien que la Chine ait Ă©tĂ© plus ouverte sur le coronavirus de 2019 qu’avec le SRAS, les libertĂ©s de presse limitĂ©es dans le pays ne permettent pas de vraiment connaĂźtre toute l’étendue du virus lĂ -bas.

« Nous ne savons pas vraiment ce qui se passe dans cette ville ou mĂȘme en Chine parce que le systĂšme n’est pas aussi libĂ©ral que ceux de l’Occident », a-t-il dĂ©clarĂ©.

Pendant ce temps, El Al, la compagnie aérienne nationale israélienne, a annoncé que les clients pourraient annuler leurs vols vers la Chine sans pénalité financiÚre.

Par: Dima Abumaria / Dans: Jpost


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