Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a vivement réagi jeudi à l’initiative de la Commission des droits de l’homme des Nations unies, qui a publié une liste des entreprises israéliennes opérant en Judée-Samarie, ou a des liens avec les localités. »Cette publication confirme le parti pris anti-israélien qui est si répandu à l’ONU « , a déclaré Pompeo.
Il a ajouté que « les États-Unis n’ont jamais fourni et ne fourniront jamais aucune information à l’appui de cette liste. Nous exhortons les autres pays à se joindre à nous et à rejeter cette initiative. Les tentatives d’isoler Israël ont freiné la dynamique des négociations israélo-palestiniennes. «
La Commission des droits de l’homme des Nations Unies a publié la liste hier soir, qui comprend 112 entreprises et sociétés. Selon l’ONU, « 112 entreprises ont des motifs raisonnables de croire qu’elles ont des liens avec les colonies. 94 d’entre elles sont situées en Israël, 18 dans six autres pays. » Parmi la liste figurent diverses banques, sociétés de téléphonie cellulaire, Bezeq, sociétés Mekorot et sociétés internationales telles que TripAdvisor, Expedia, Booking, Airbnb et autres.
La commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies, Michelle Bezelet, a publié la « liste noire » après une série de refus, et malgré la forte pression des Américains pour la rejeter. « Bien que les colonies soient définies par le droit international comme illégales, ce rapport n’a pas fournit une caractérisation juridique concernant les activités ou les entreprises impliquées. Toute autre mesure prise pour poursuivre ce rapport est soumise à la décision des États membres du Conseil des droits de l’homme, qui en discutera dans le rapport lors de la prochaine session du Conseil commençant le 24 février « , a déclaré le commissaire.
Selon le rapport, « Les activités commerciales soulèvent de sérieuses inquiétudes quant aux violations des droits de l’homme. » Dix-huit des entreprises de la liste sont situées aux États-Unis, en France, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Thaïlande et au Royaume-Uni.
La publication de la liste noire a plusieurs implications à plusieurs niveaux : sur le plan économique, cela exerce une forte pression sur les entreprises internationales qui opèrent également dans les territoires, et certaines d’entre elles pourraient cesser leurs activités. Israël craint que certaines entreprises ne le poussent un peu plus loin et cessent complètement leurs activités dans le pays, car elles ne peuvent pas faire la distinction entre Israël et les territoires.
Sur le plan politique, cela est considéré comme un coup porté à Israël. Le rapport intervient après la publication du plan de paix du président américain Donald Trump et avant les élections dans le pays, qui est en fait une déclaration ferme sur le statut des territoires et que quoi qu’il arrive, ces territoires ne font pas partie d’Israël.