D’éminents vétérinaires du ministère de l’Agriculture mettent en garde contre l’augmentation du quota de vente d’œufs provenant d’anciennes fermes avicoles afin de résoudre la pénurie d’œufs dans les magasins. Ils préviennent que cela pourrait conduire à une épidémie.

Le Dr Tamir Goshen, chef du service vétérinaire, et le Dr Ram Katz, vétérinaire en chef des oiseaux, ont envoyé une lettre au ministre de l’Agriculture, Tsakhi Anegbi, dans laquelle ils mettaient en garde contre « une terrible menace pour la santé humaine, qui est plus probable que les flambées de coronavirus ».

L’autre jour, le Poultry Farm Council a décidé d’augmenter les achats d’œufs dans les anciennes fermes et a recommandé le début des importations d’œufs afin de répondre à la demande de ces produits. Hier, le journal israélien Ha-Yom a publié une lettre du directeur général du ministère de l’Agriculture, Shlomo Ben-Eliyahu, au ministre Hanegbi lui demandant de rejeter les recommandations du Conseil.

Aujourd’hui, le journal rapporte la résistance des autorités vétérinaires. Goshen et Katz se souviennent de l’épidémie de grippe aviaire en 2006 et considèrent son retour inévitable.

Les vétérinaires soulignent les conditions terribles dans lesquelles les poulets sont élevés dans les anciennes fermes. Les poules ont 10 fois moins d’espace que ne le permet la loi sur le bien-être animal. Si le quota est élargi, il sera beaucoup plus difficile pour le service vétérinaire de contrôler la qualité et la distribution des œufs dans les entreprises commerciales.