Les femmes du mur gagnent du terrain,
Les couples du même sexe font leur chemin,
Ici on jette des pierres, on démocratise le cocktail,
Là de jeunes orthodoxes attaquent un soldat,
Et des tags vengeurs apparaissent sur nos murs.
Les bienpensants ont leur figure de proue,
Les intellectuels n’en portent que le nom,
Des rabbanim ont dévoyé leur fonction et perdu leur crédit
Des journaux, ou bulletins paroissiaux français ne tiennent pas leur rang.
Des hommes politiques israéliens se sont invités à un repas où ils n’avaient rien à faire
Le semblant l’emporte sur le vrai
Les mensonges mis bouts à bouts finissent par avoir droit de cité.
Les concepts sont de sortie, ils sont devenus creux.
Les mots ont perdu leur sens, mais en avaient-ils un, on peut se poser la question.
C’est la course aux honneurs, aux prébendes.
Ce sont des couloirs, des salons, des dorures,
Des maisons d’apparat où se niche la tolérance.
Le sionisme est-ce donc ça ?
Est-ce donc la Torah que l’on nous a enseignée ?
Qui sont des marchands du temple qui prétendent incarner la vérité ?
Que sont ces taxis, ces autobus qui charrient du paradoxe ?
Que sont ces jeunes gens enchapeautés qui se soucient de la république et se fichent de l’état dans lequel ils vivent.
Je me soutiens, tu me soutiens, ils nous soutiennent,
Pourquoi, sommes-nous tombés si bas ?
La fonction crée l’organe, l’irrespect crée le besoin.
Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes,
Et chacun reprendra son pas comme si de rien n’était.
Mais trop tard, c’est une certaine pureté qui a été pervertie.
Les Midot ne trouvent pas leur domaine d’application,
Dans le monde des apparences celui qui sourit croit qu’il a inventé le soleil.
Désespérons-nous aujourd’hui, demain il faudra reconstruire…
Par Yaacov Ben Denoun pour Alyaexpress-News.
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