Une seconde vague bien engagée a commencé en France entrainant une seconde fermeture du pays jusqu’au premier décembre.
Beaucoup de Français sont tombés malades et les traitements donnés par les médecins, qui sont souvent de l’amicilline ou de la paracétamol ne semblent pas rassurer les patients et beaucoup demandent de reprendre le traitement de chloroquine du Dr Raoult de Marseille qui selon beaucoup d’anciens patients ou proche de patients a eu de très bons résultats.
L’acharnement contre le Dt Raoult a repris mais ce dernier a décidé de renforcé sa defense.
Après le refus de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) de délivrer une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge de la maladie Covid-19 suite à la demande de l’IHU — Méditerranée Infection, le Pr Didier Raoult a décidé de contre-attaquer sur le front judiciaire. Il a mandaté pour cela le cabinet DI VIZIO qui dépose aujourd’hui un recours administratif devant le Conseil d’État pour annuler la décision de l’ANSM. En parallèle, il saisit le Parquet de Paris d’une plainte pénale contre l’ANSM et son directeur Dominique Martin pour mise en danger de la vie d’autrui, sur le fondement de l’article 223-1 du Code pénal, et complicité par fourniture de moyens d’administration de substances nuisibles sur le fondement de l’article 222-15 du Code pénal.
Remdesivir et Hydroxychroloroquine, deux poids, deux mesures selon le Pr Raoult
Dans un tweet publié le 23 octobre, le Pr Raoult déclare « Dominique Martin, directeur de l’ANSM, refuse toute RTU pour l’hydroxychloroquine, mais autorise l’envoi de mails promotionnels par Gilead pour le remdesivir, et en organise la distribution gratuite. Deux poids deux mesures ».
Il joint à ce tweet une copie d’un mail reçu de Gilead expliquant qu’après l’arrêt de l’ATU temporaire du remdésivir, celui reste disponible dans le cadre du dispositif européen ESI pour « répondre à des besoins thérapeutiques non couverts par ailleurs » et dans le cadre des conditions fixées par le ministère de la Santé qui leur seront prochainement communiquées.
2 procédures judiciaires lancées par le cabinet Di VIZIO
Le cabinet DI VIZIO vient de lancer deux procédures judiciaires pour défendre les intérêts de l’IHU Marseile et du Pr Raoult : un recours administratif devant le Conseil d’État contre la décision de l’ANSM de pas renouveler la RTU de l’hydroxychloroquine dans le cadre de la Covid-19 et « une plainte pénale au Parquet de Paris contre l’ANSM et son directeur Dominique MARTIN pour comprendre pourquoi la chloroquine est évincée au profit du Remdésivir. »
Le cabinet Di Vizio mandaté par le Pr Raoult dénonce dans un communiqué la position de l’ANSM qui refuse d’un côté d’octroyer une RTU à l’IHU Marseille pour l’hydroxychloroquine au motif que « les données disponibles, très hétérogènes et inégales, ne permettent pas de présager d’un bénéfice de l’hydroxychloroquine, seule ou en association, pour le traitement ou la prévention de la maladie Covid-19 » tout en autorisant la promotion du Remdesivir par Gilead alors que son autorisation temporaire d’utilisation de cohorte vient de prendre fin le 23 octobre dernier et que ses effets indésirables pourraient être « dangereux ».
« Il est inacceptable qu’on promeuve un médicament hors de prix et dont les effets secondaires sont terribles, tout en refusant de permettre l’utilisation d’un traitement éprouvé, qui ne coûte rien et sans effets secondaires notables. Aucune justification scientifique n’explique ces choix. À défaut de réponse claire de l’ANSM et de prise de position par le monde politique, nous nous tournons donc aujourd’hui vers la justice pour enquêter si des liens d’intérêts entre l’ANSM et Gilead — le laboratoire qui produit le Remdésivir — existent, si les études produites n’ont pas été influencées et pourquoi, finalement, la chloroquine est volontairement évincée à son profit », explique Me Fabrice Di Vizio.
« On est dans un scandale sanitaire : les institutions de l’État poussent le Remdésivir et critiquent la chloroquine, pendant que les études préliminaires étaient prometteuses. C’est une différence de traitement qui mérite d’être explorée dans le cadre d’une enquête, et au plus vite. Plutôt que de confiner et reconfiner, un traitement contre le covid-19 est la seule voie sérieuse qui reste à la France. Celui-ci existe, et il appartiendra au juge pénal de connaitre des raisons pour lesquelles l’État refuse de le promouvoir, à coups de mensonges énormes, au détriment de la santé des patients. », ajoute Me Di Vizio.
En France des effets indésirables graves (atteinte hépatique, éruption maculo papulaire et hausse de l’ALAT) avaient été signalés sur 4 des 5 patients traités à l’hôpital BICHAT avec cet antiviral au début de l’année 2020 sans que leurs origines puissent être déterminées avec certitude.
Un service médical faible pour la HAS
Si l’ANSM avait en effet octroyé le 15 juillet dernier une autorisation temporaire d’utilisation de cohorte (ATUc) au Remdesivir permettant une délivrance aux patients souffrant de formes graves de Covid-19 sur la base d’une décision collégiale au niveau hospitalier, la HAS avait évalué le 17 septembre son service médical rendu à un niveau faible et voulait limiter son remboursement aux seuls patients de plus de 40 kg avec une pneumonie nécessitant une oxygénothérapie à faible débit.
« Le service médical rendu est jugé faible compte tenu des données actuelles préliminaires qui montrent une réduction globale de 4 jours du délai de rétablissement clinique du patient (11 jours au lieu de 15) par rapport au placebo, et en complément des soins de support, ce qui est de pertinence clinique discutable.
Enfin, la HAS considère que l’accès au remboursement n’est pas justifié pour les patients hospitalisés pour COVID-19 avec une pneumonie nécessitant une oxygénothérapie à haut débit, ou une oxygénothérapie lors de la ventilation assistée non invasive ou invasive ou une oxygénothérapie par membrane extracorporelle, aucun bénéfice clinique n’ayant été suggéré dans ces populations à partir des données disponibles. » HAS
Gilead avait depuis renoncé à sa demande de remboursement. Le rapport final de l’étude sur le Remdésivir publié le 9 octobre dernier a confirmé la réduction du délai de rétablissement (environ 5 jours), mais n’a pas constaté d’effet statiquement significatif sur une réduction de la mortalité. La fréquence de la survenue d’évènements indésirables était étrangement supérieure dans le groupe placebo comparativement au groupe remdesivir (31,6 % vs 24,6 %).
Ce rapport n’a pas empêché le Remdésivir d’être autorisé dans le traitement de la Covid-19 aux États-Unis où la FDA a donné son feu vert le 26 octobre dernier. Commercialisé sous le nom de Veklury, cet antiviral a déjà rapporté près de 900 millions de dollars à Gilead au troisième trimestre 2020, qui est du même coup redevenu rentable à hauteur de 360 millions de dollars selon l’AFP.