Lâuniversitaire irano-suĂ©dois emprisonnĂ© Ahmadreza Djalali, accusĂ© par lâIran dâespionnage pour IsraĂ«l, pourrait ĂȘtre exĂ©cutĂ© en Iran dĂšs mercredi, ont dĂ©clarĂ© des groupes de dĂ©fense des droits et son Ă©pouse.
Djalali, qui vivait auparavant Ă Stockholm, oĂč il travaillait Ă lâInstitut Karolinska, une universitĂ© de mĂ©decine, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© lors dâune visite en Iran en avril 2016 et condamnĂ© Ă mort en octobre 2017.
Il a Ă©tĂ© reconnu coupable dâavoir transmis Ă lâagence de renseignement israĂ©lienne du Mossad des informations sur deux scientifiques nuclĂ©aires iraniens qui avaient conduit Ă leurs meurtres. Djalali a affirmĂ© quâil Ă©tait puni pour avoir refusĂ© dâespionner lâIran alors quâil travaillait en Europe.
Il a obtenu la nationalitĂ© suĂ©doise en fĂ©vrier 2018, alors quâil Ă©tait en prison.
Le groupe iranien de dĂ©fense des droits humains a dĂ©clarĂ© mardi que Djalali Ă©tait « à risque imminent dâĂȘtre exĂ©cutĂ© et que seule une rĂ©action forte et urgente de la communautĂ© internationale peut lui sauver la vie ».
Son Ă©pouse, Vida Mehrannia, a dĂ©clarĂ© au groupe quâil avait Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© mardi Ă la prison de Rajai Shahr. LâIran procĂšde gĂ©nĂ©ralement Ă des exĂ©cutions au centre-ville, et gĂ©nĂ©ralement le mercredi .
Mehrannia a dĂ©clarĂ© au Guardian mardi: «Je lui ai parlĂ© il y a une semaine et ce quâil a dit quâil allait se passer se passe. Il sera exĂ©cutĂ© demain, Ă moins que quelquâun nâintervienne.
« Je ne suis pas une personne politique, mais tout ce que je peux demander, câest que les pays qui ont de lâinfluence, peut-ĂȘtre lâAutriche et les Ătats-Unis, demandent Ă lâIran dâouvrir sa porte et dâannuler sa condamnation », a-t-il dĂ©clarĂ©.
La porte parole spĂ©ciale des Nations Unies sur les exĂ©cutions extrajudiciaires, AgnĂšs Callamard, a averti mardi dans un communiquĂ© que lâexĂ©cution de Djalali Ă©tait imminente.
«Le âjugeâ qui a supervisĂ© le meurtre arbitraire a dĂ©clarĂ© que la famille bĂ©nĂ©ficierait dâune derniĂšre visite avant leur exĂ©cution. Des vies humaines, juste des pions dans la politique internationale, rien de plus, aucune vision de lâavenir », a dĂ©clarĂ© Callamard.
La semaine derniĂšre, lâIran a mis en garde contre « toute ingĂ©rence » de la SuĂšde dans cette affaire aprĂšs que Stockholm ait appelĂ© Ă lâarrĂȘt de lâexĂ©cution.
« Le pouvoir judiciaire de la RĂ©publique islamique est indĂ©pendant â toute ingĂ©rence dans la publication ou lâexĂ©cution des dĂ©cisions judiciaires est rejetĂ©e comme inacceptable », a dĂ©clarĂ© le porte-parole du ministĂšre iranien des Affaires Ă©trangĂšres Saeed Khatibzadeh dans un communiquĂ©.
La ministre suĂ©doise des Affaires Ă©trangĂšres Anne Linde sâĂ©tait adressĂ©e Ă Twitter aprĂšs avoir Ă©tĂ© en contact avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, Ă la suite dâinformations selon lesquelles TĂ©hĂ©ran se prĂ©parait Ă exĂ©cuter Djalali, un spĂ©cialiste. en mĂ©decine dâurgence.
« La SuĂšde dĂ©nonce la peine de mort et sâemploie Ă faire en sorte que la condamnation Ă lâencontre de Djalali ne soit pas exĂ©cutĂ©e », a Ă©crit Linde.
Khatibzadeh a dĂ©clarĂ© que les informations utilisĂ©es par les autoritĂ©s suĂ©doises pour informer leur position sur la situation de Djalali « étaient incomplĂštes et fausses ». Il nâa pas donnĂ© de dĂ©tails.
Les avocats de Djalali ont Ă©galement affirmĂ© avoir Ă©tĂ© empĂȘchĂ©s de soumettre des mĂ©moires avant lâaudience de la Cour suprĂȘme.
La condamnation Ă mort de Djalali a Ă©tĂ© largement condamnĂ©e par des groupes de dĂ©fense des droits, notamment Amnesty International et par des experts des droits de lâONU.
La semaine derniĂšre, lâIran a libĂ©rĂ© la chercheuse anglo -australienne Kylie Moore-Gilbert aprĂšs avoir passĂ© 804 jours derriĂšre les barreaux pour espionnage prĂ©sumĂ©. Elle a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e lors dâun Ă©change contre trois Iraniens liĂ© Ă un plan ratĂ© visant Ă tuer des responsables israĂ©liens Ă Bangkok.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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