Les organisations de médias et les groupes juifs ont été parmi ceux qui ont réagi avec fureur jeudi à la décision d’un tribunal pakistanais de libérer immédiatement quatre hommes accusés d’avoir orchestré le kidnapping et le meurtre du journaliste américain Daniel Pearl en 2002.

Pearl, un journaliste du Wall Street Journal âgé de 38 ans, enquêtait sur des militants islamistes à Karachi après les attaques du 11 septembre 2001 contre les États-Unis lorsqu’il a été saisi par des terroristes liés à Al-Qaïda.

Sa mort horrible par décapitation a été capturée sur vidéo, et comprenait Pearl disant les mots : «Mon père est juif, ma mère est juive, je suis juif», quelques instants avant qu’il ne soit tué.

L’organisation française Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé la décision du tribunal pakistanais sur Twitter pour avoir symbolisé «l’impunité des crimes contre les journalistes».

Par ailleurs, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) – une autre ONG de premier plan pour la liberté des médias – a tweeté que la libération d’Ahmed Omar Saeed Sheikh, d’origine britannique, qui a orchestré l’enlèvement et le meurtre de Pearl, augmenterait «les menaces auxquelles sont confrontés les journalistes au Pakistan».