Le film « Jénine, Jénine » est interdit en Israël par un verdict du tribunal

Le film « Jénine, Jénine » est interdit en Israël par un verdict du tribunal, toutes les copies sont sujettes à confiscation.

Le juge du tribunal de district Loda Halit Silash a confirmĂ© la plainte du participant Ă  l’opĂ©ration Protective Wall contre le crĂ©ateur du film JĂ©nine, JĂ©nine, Mohammad Bakri, et a imposĂ© une interdiction complĂšte de la projection du film en IsraĂ«l. Le juge a ordonnĂ© Ă  Bakri de payer au plaignant, un ancien rĂ©serviste Nissim Magnadzhi, 175 000 shekels en compensation pour diffamation et 50 000 shekels en frais de justice. Le rĂ©alisateur a utilisĂ© le soldat sans son autorisation en ajoutant des mensonges flagrants.

Le verdict du tribunal a ordonné la saisie et la confiscation de toutes les copies du film « Jenine, Jenine » disponibles en Israël. La demande de suppression du film de YouTube a également été rejetée.

Nissim Magnadzhi apparaĂźt dans le film de Muhammad Bakri dans un court fragment de la chronique documentaire. Il a intentĂ© une action en justice contre Bakri en 2017 aprĂšs que les tribunaux aient rejetĂ© les demandes similaires d’autres soldats n’apparaissant pas dans le film. La Cour suprĂȘme a statuĂ© que les soldats qui ne figuraient pas dans la bande de Bakri ne pouvaient pas rĂ©clamer d’indemnisation pour «diffamation», car les fausses dĂ©clarations contenues dans le film ne s’appliquent pas Ă  eux personnellement.

La bataille juridique pour l’interdiction du film a commencĂ© immĂ©diatement aprĂšs sa sortie. Jenine Jenine se compose d’histoires d’habitants de DjĂ©nine sur l’opĂ©ration de Tsahal dans un camp de rĂ©fugiĂ©s de DjĂ©nine en 2002 Ă  la suite d’une sĂ©rie d’attaques terroristes sanglantes en IsraĂ«l.

Pendant et aprĂšs l’opĂ©ration, DjĂ©nine a Ă©tĂ© complĂštement bloquĂ©e, les journalistes et les observateurs internationaux se sont vus refuser l’accĂšs et de terribles rumeurs ont circulĂ© parmi les Palestiniens sur «les atrocitĂ©s commises par des soldats israĂ©liens» et les massacres de civils, qui se sont par la suite rĂ©vĂ©lĂ©es fausses. Muhammad Bakri est entrĂ© dans la ville encerclĂ©e, a enregistrĂ© les histoires des habitants et en a fait un film, sans commenter et vĂ©rifier les preuves qu’il a entendues – comme une «vision palestinienne de ce qui se passe».

La dĂ©cision du juge Silash dĂ©clare que Bakri a rĂ©alisĂ© un film « pseudo-documentaire » sans se soucier de mener « mĂȘme un contrĂŽle minimal » sur la vĂ©racitĂ© des histoires de ses interlocuteurs – et le plaignant Nisim Magnadzhi a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© comme l’un de ceux qui volent des personnes ĂągĂ©es sans dĂ©fense.

Le chef d’état-major planĂ©taire de printemps, a fĂ©licitĂ© ce matin la justice israĂ©lienne pour l’interdiction de la projection du film « JĂ©nine, JĂ©nine » .  » Il n’y a pas de vĂ©ritĂ© dans l’essence du film sorti », a-t-il dit.

Le chef d’état-major Kohavi s’est entretenu ce matin avec les chefs de file de la lutte et a dĂ©clarĂ© qu’il s’agissait d’un message clair et net qui Ă©tait une protection pour les combattants de Tsahal dans le passĂ©, le prĂ©sent et le futur, ainsi que pour les familles endeuillĂ©es.