Le cours de l’action Twitter a dégringolé sur les marchés américains et européens, quelques jours après le bannissement de Donald Trump du réseau social.

L’action Twitter a chuté de 7% ce 11 janvier, en préouverture des marchés américains, rapporte l’agence Bloomberg. Le titre s’est même affaissé de 8%, avant de remonter légèrement. Un phénomène comparable s’est produit sur les marchés européens, l’action Twitter était ainsi en baisse de 6,3% à Francfort à 10h15 GMT.

Ces baisses boursières interviennent après la fermeture du compte Twitter de Donald Trump le 8 janvier, suivi par plus de 88 millions d’internautes. Une décision que le réseau social avait justifiée dans un communiqué évoquant des «incitations à la violence» de la part du Président sortant, suite à l’assaut du Capitole par certains de ses partisans.

Les comptes Facebook et Instagram du chef d’État ont également été suspendus «pour une durée indéfinie», avait annoncé Mark Zuckerberg. Ces décisions, décriées par les uns et applaudies par les autres, pourraient ouvrir la voie à une réglementation accrue des réseaux sociaux sous la prochaine administration, a expliqué à Bloomberg Neil Campling, analyste chez Mirabeau Group.

«Aux États-Unis, il s’agit de savoir comment ces entreprises sont réglementées, sont-elles réglementées, devraient-elles être réglementées ?», s’interroge-t-il. Il s’avère que Twitter a commis une très, très grosse erreur en supprimant Trump.

En effet, sur leurs 350 millions d’utilisateurs, 88 millions ont suivi Trump. Par rébellion des millions de personnes ont abandonné la plateforme, entrainant un crash sans précédent de l’action Twitter.
La perte peut se compter à plus de cinq milliards de dollars.

Entre temps, Twitter a supprimé 70 000 comptes « diffusant la théorie du complot QAnon » selon leur justification.

QAnon est une mouvance venue des États-Unis regroupant les promoteurs de théories du complot selon lesquelles une guerre secrète a lieu entre Donald Trump et des élites implantées dans le gouvernement, les milieux financiers et les médias, qui commettraient des crimes pédophiles et sataniques.

À l’été dernier, Twitter avait averti qu’il limiterait les publications des partisans de QAnon et supprimait 7 000 comptes. Une action beaucoup plus grande a eu lieu tout le week-end dernier. Le compte de Trump a été interdit à jamais pour avoir provoqué de la violence et de fausses informations.

Le réseau a déclaré que de nombreux utilisateurs avaient plusieurs comptes qu’ils géraient. Dans le même temps, l’activité sur des milliers de comptes s’est produite simultanément.

Facebook bloque le slogan «Stop Theft» utilisé par les partisans de Trump qui pensent que les élections américaines étaient fausses. Suite aux événements survenus à Capitol Hill la semaine dernière, la société a déclaré : «ce slogan est associé à un risque constant de violence». Jusqu’au 20 janvier, ce slogan sera complètement supprimé du réseau.

Une campagne de censure interne a fait baisser la valeur des entreprises. Twitter était en baisse de plus de six pour cent, tandis que Facebook était en baisse d’environ quatre pour cent.

Apple et Google ont contribué avec la suppression de la chaîne « Parler » des magasins de ces entreprises, dans lesquelles les partisans de Trump se sont rassemblés.

La censure est implacable, cela pourrait causer de nouvelles surprises au sein des ces réseaux sociaux…