La sociĂ©tĂ© pharmaceutique britannique Astraznica a informĂ© lâUnion europĂ©enne quâelle ne couvrirait pas lâapprovisionnement de tous les vaccins quâelle avait promis â puis des soupçons ont surgi que la pression britannique tentait dâempĂȘcher les vaccins de partir pour lâEurope avant la derniĂšre vaccination britannique. LâEurope nâest pas restĂ©e sans rĂ©ponse et a menacĂ© dâappliquer lâarticle 16 de lâaccord sur le Brexit. Des milliers de morts par jour ont sorti lâEurope de sa somnolence, et maintenant une bataille a commencĂ© sur les vaccins.
Pendant des semaines, le gouvernement allemand a fait preuve dâune sĂ©rĂ©nitĂ© quasi stoĂŻque face au rythme endormi auquel la campagne de vaccination dans son pays sâest dĂ©roulĂ©e. La chanceliĂšre Angela Merkel a Ă©tĂ© requise par diverses sources pour ĂȘtre plus active et obtenir pour la nation allemande une plus grande part du gĂąteau allemand pour les vaccins biotechnologiques, mais Merkel Ă©tait mĂ»re â insistant pour que lâAllemagne soit soumise Ă la politique de vaccination europĂ©enne et reçoive exactement 20%, comme sa taille de population, de lâUE. Que faire ?
DĂ©jĂ dans la premiĂšre semaine de la campagne de vaccination dans le seul centre de Berlin, nous avons remarquĂ© lâabsurditĂ© â prĂšs de mille personnes meurent par jour et le centre de vaccination est complĂštement somnolent : une personne vaccinĂ©e vient toutes les dix minutes. Cette indiffĂ©rence est terminĂ©e, et pour le moment, la situation en Allemagne et dans lâensemble de lâUnion europĂ©enne peut ĂȘtre dĂ©finie comme une hystĂ©rie catatonique.
La tension a Ă©tĂ© fournie par la sociĂ©tĂ© pharmaceutique suĂ©do-britannique Astraznica, qui a annoncĂ© cette semaine Ă lâUnion europĂ©enne quâelle ne couvrirait pas lâapprovisionnement de tous les millions de vaccins quâelle avait promis, soulevant des soupçons que la fraternitĂ© anglo-europĂ©enne qui existait jusquâen dĂ©cembre est sur le point dâĂȘtre remplacĂ© par des batailles mĂ©diĂ©vales entre les EuropĂ©ens. La sociĂ©tĂ© a averti le syndicat quâelle ne pourrait fournir quâun quart de la quantitĂ© de vaccins quâelle devait livrer au premier trimestre de 2021, mais a en mĂȘme temps promis au gouvernement britannique quâil respecterait sa promesse de fournir deux millions de doses par semaine pour le bĂ©nĂ©fice du royaume.
Cette semaine, des responsables anonymes du gouvernement britannique ont affirmĂ© quâun accord avait Ă©tĂ© conclu avec Astraznica selon lequel ce nâest quâaprĂšs que les installations britanniques dâOxford et du Staffordshire ont produit 100 millions dâunitĂ©s pour les Britanniques, ces usines seraient libres dâapprovisionner dâautres pays. CâĂ©tait dĂ©jĂ trop pour les EuropĂ©ens.
La prĂ©sidente du syndicat, Ursula van der Lane, a tweetĂ© hier avec lâapprobation du vaccin dâAstraznica: « Nous venons dâapprouver le vaccin pour lâUE, je mâattends Ă ce que lâentreprise livre les 400 millions de vaccins quâelle a promis. Nous ferons de notre mieux pour assurer la vaccination des EuropĂ©ens, de nos voisins et partenaires du monde entier « Un message qui aurait pu facilement ĂȘtre remplacĂ© par » Boris Johnson, ne rĂȘve mĂȘme pas de garder tous les vaccins Astra-Zenika pour toi. «Â
La commissaire europĂ©enne Ă la SantĂ©, Stella Kyriakids, a prĂ©cĂ©dĂ© Van der Lane dâun discours sĂ©vĂšre dans lequel elle dĂ©clarait que la Grande-Bretagne nâavait pas le droit de premier refus de signer le contrat avec Astraznica trois mois avant lâUE. « Nous rejetons cette logique qui peut fonctionner dans une boucherie mais pas dans les contrats ou nos accords dâachat anticipé », a-t-elle ajoutĂ©.
La tension de ces derniers jours est due au taux Ă©levĂ© de vaccination au Royaume-Uni â plus de 12% contre un peu plus dâun sixiĂšme de celui de lâUE seule â 2,5%. AstraZenica possĂšde deux usines au Royaume-Uni qui fournissent actuellement la totalitĂ© de son inventaire au Royaume-Uni, et deux usines en Europe dont les produits sont partagĂ©s entre les pays de lâUE et le Royaume-Uni. Lâargument houleux porte en fait sur la question â Ă qui diable sont ces vaccins ? Du pays sur la terre duquel ils sont produits ? De lâentreprise manufacturiĂšre qui est en partie britannique ? Des clients avec lesquels le contrat a Ă©tĂ© signĂ©.
Il est vrai que Pfizer-Biontech et Moderna ont tous deux annoncĂ© des difficultĂ©s Ă fournir les quantitĂ©s quâils avaient engagĂ©es, mais lâexplication Ă©tait quâil sâagissait dâune pĂ©nurie temporaire due Ă lâextension des lignes de production. Lâannonce dâAstraznica a soulevĂ© des soupçons selon lesquels la pression britannique tentait dâempĂȘcher la libĂ©ration de vaccins produits au Royaume-Uni vers lâEurope, jusquâĂ ce que le dernier citoyen britannique soit vaccinĂ©.
Mais lâEurope nâest pas non plus passive dans cette lutte. Hier soir, la menace dâactivation de lâarticle 16 de lâaccord sur le Brexit a Ă©tĂ© levĂ©e â il sâagit dâune clause qui permet le gel des marchandises dans des circonstances trĂšs exceptionnelles, et le message implicite Ă©tait â vous nous priverez des produits des usines au Royaume-Uni, nous arrĂȘterons complĂštement lâexportation de vaccins depuis lâEurope.
Un porte-parole de Boris Johnson a dĂ©clarĂ© : « Le gouvernement britannique cherche de toute urgence une explication de la Commission europĂ©enne sur les dĂ©clarations faites par lâUE aujourdâhui et les promesses de ses intentions et sur lâexistence de ces contrats. »
Le coup de poing britannique sur la table a quelque peu dissuadĂ© les EuropĂ©ens qui ont annoncĂ© quâils nâutiliseraient pas lâarticle 16. MĂȘme si cela nâest rien dâautre quâun combat aux couteaux, ils lâont fait avec Ă©lĂ©gance. Mais il semble que les derniers mois des nĂ©gociations sur le Brexit au cours desquelles lâEurope a humiliĂ© son ancien partenaire britannique, Johnson a dĂ©cidĂ© de se vengerâŠ
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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